World Of Fiction
Bonjour cher visiteur!
Bienvenue sur World Of Fiction, pour pouvoir poster sur le forum, veuillez vous connecter ou vous enregistrer.

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

World Of Fiction
Bonjour cher visiteur!
Bienvenue sur World Of Fiction, pour pouvoir poster sur le forum, veuillez vous connecter ou vous enregistrer.
World Of Fiction
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Fatalis

4 participants

Aller en bas

Fatalis         Empty Fatalis

Message  death-kuja Mer 13 Juin - 21:55

Voila une fic que j'ai longuement hésité avant de commencer. Mais je me suis mis à l'écrire. Cette fic représente pour moi quelque chose de très important, un projet auquel je tiens. Avant même de commencer, j'aimerai remercier tobi099, DeltaOmegaC69 et VLord_, pour m'avoir laisser leurs personnages, et pour avoir partagé avec moi ce projet qu'était Fatalis RP, et qui a du finir.
Avant de commencer à lire la fic, je vous recommande de lire ceci :
http://fatalis.forums-actifs.net/f2-histoire-et-contexte
Vous y trouverez les informations sur le background du monde de Fatalis, et en aurez surement besoin pour comprendre. Maintenant, je vous laisse avec le premier chapitre :

Fatalis

Chapitre 1 : Guerre

An 585, 77 Ludas, 19 heure. Luna : Château de l’Empire d’Ultima.

On a l’habitude des voyages diplomatiques qui se passent bien. On y va, on serre la main, on signe un papier, et la guerre est éviter. Cependant, il y a des fois, ou les conditions du papier ne soient pas acceptées par les deux camps. On aurait souvent pour habitude de parlementer. Mais pas avec cet homme. Lui, si on refusait ses conditions, il devrait les imposer. Bien sur, ce n’est pas ce qu’il désire, mais il le fera quand même. Il était tel un dieu capricieux d’une religion polythéiste. Il avait la force, et si il devait l’utiliser, il le ferait sans remord, et sans crainte. Le monde était sur le point de changer, du tout au tout, et d’atteindre enfin la paix éternelle, que tous désiraient, mais que seul une poignée savait obtenir. Oui, il en faisait parti. A travers sa longue existence, il avait vu des conflits, des situations de crises, des guerrias. Et tout ne se finissait que quand un des deux camps gagnait. Il y avait toujours deux camps. Alors, pour éviter cela, pourquoi ne pas en laisser qu’un seul ?

L’Empereur était assis sur son trône de marbre et d’or. La salle était quasiment vide. Il y avait, en face de lui, un long tapis rouge, qui continuait vers une porte massive, en boit et en or. Devant le trône, un petit escalier, pour surélever le fauteuil de l’Empereur. Des torches magiques sur les murs, émettant une lumière rougeâtre. Au plafond, de grands lustres en or massif, représentaient la majorité de l’éclairage de la pièce. Des tableaux étaient accrochés au mur. En fait, trois tableaux. Celui de l’Empereur Aeon Cliff, juste derrière le trône. Sur le mur droit, le tableau de Julius Averruncus, un ancien Empereur d’Ultima, un des rares respectés. Il était l’homme qui s’était dressé contre Fate Nostradamus, et qui avait réussi, après la défaite de l’Empire, à éviter que celui-ci ne périsse, et avait lancé la réconciliation avec Prosperia. Sur le mur de gauche, le tableau de Volt Arrington. L’homme qui avait commencé à réunir Ultima, après son éclatement en tribus. Celui qui avait redoré l’image d’Ultima aux yeux du monde, et le grand vainqueur de la guerre des Dieux. Ces deux hommes, en 500 ans d’histoires, étaient les deux seuls grands hommes d’Ultima. Cela attristait l’Empereur.
Aeon Cliff. C’était lui, l’actuel Empereur. Il avait reformé l’Empire, depuis 11 ans, et bientôt 12. Il avait réunifié les tribus, et transformé Ultima en la puissance qu’elle a été, et qu’elle aurait à jamais du être. Il était par conséquent, énormément respecté par les habitants de l’Empire. Il avait aussi cette particularité, qu’il est, à part les dieux, le seul à posséder. Il ne vieillit pas. Ce n’est pas comme les démons, qui peuvent vivre très longtemps, lui ne vieillissait pas. Il avait l’apparence d’un jeune homme d’une vingtaine d’année. Il était grand, plutôt imposant, environ 1 mètre 90. Il était assez musclé, mais pas assez pour choquer vraiment ou pour paraître vulgaire ou barbare. Il était même assez fin. Son visage surtout, l’était. Il possédait de magnifiques yeux noirs. Ses cheveux étaient aussi de couleur noire de jais. Ils lui descendaient jusqu’au cou, à partir d’où, quelques longues mèches de cheveux partaient. C’était un homme très séduisant et charismatique, et très éloquent. Il était rassembleur, et un formidable chef, respecté de tous. Et contrairement à nombre de leaders de ce genre, qui sont adorés, à qui l’on voue un culte, il n’avait jamais utilisé de moyen de propagande, ni de contrôle des gens. Ils étaient pleinement conscients de qui il était. Pleinement conscients de la réalité. Et cela ne changeait rien. Et c’est cela qui faisait sa force, si remarquable, si dangereuse. Rien ne pourrait briser cette adoration. C’est pourquoi il allait faire ce discours au peuple, sans hésiter.
L’Empereur leva la tête. Un bruit l’avait interpellé. La porte en bois et en or massif bougeait. Elle s’ouvrait, pour laisser passer une personne. Un homme, visiblement d’une quarantaine d’année. Assez grand, moins que l’Empereur tout de même. Il portait un long manteau blanc, et plusieurs décorations au torse. Il avait de longs cheveux blancs, et des yeux rouges. Il semblait souffrir d’albinisme, mais ne semblait pas avoir de vue décadente, ou d’autre symptôme que la couleur des yeux et des cheveux.
Il s’agenouilla devant l’Empereur.

-Votre majesté, un million de personne est rassemblé devant le château, et toutes les chaînes de télévisions, ainsi que toutes les radios, retransmettent le discours.

L’Empereur Aeon le regarda. Le Général John Jiggs, chef de la première armée d’Ultima. Un des soldats les plus loyaux qui existe selon l’Empereur. Il avait gravit les échelons avec acharnement, ne se consacrant qu’à l’armée, et était finalement arrivé à l’un des plus au poste de l’armée, et par conséquent de l’état, Ultima étant une nation grandement militaire, le pouvoir politique reposait en partie dans l’armée. Aeon se leva de son trône. A ses côtés se trouvait seulement un homme en armure, une épée à la ceinture. Les cheveux bruns, cours, et un peu en pétard, son regard était déterminé. Il s’agissait du chef de la garde rapprochée de l’Empereur, Sand. L’un des plus puissants soldats de l’Empire. Aeon était très fier de lui. L’Empereur finit par parler.

-Bien. Je vais parler au peuple.

Aeon sortit de la salle du trône. Il descendit les escaliers du château, les gardes le saluant à dès qu’il passait, il les invitait même à le suivre. Durant sa marche, il discutait avec les soldats de la décision qu’il avait prise. Il discutait souvent avec de simples soldats, et des habitants. Il aimait cette relation d’amour réciproque avec ses sujets, qu’il qualifiait lui-même d’essentielle pour le bien de tous. Une fois à l’entrée, le premier à sortir fut le général John. L’entrée du château était surélevé de deux mètres par rapport aux jardins, ou se trouvaient réunis un million d’habitants. Les soldats, gardaient les escaliers qui amenaient sur la grande terrasse qui constituait l’entrée du château. John pris un micro, et s’adressa au peuple.

-J’ai le plaisir de vous annoncer que l’Empereur arrive. Veuillez l’accueillir dignement.

Il s’écarta du micro. En même temps, la musique de l’hymne de l’Empire se lança. Et tandis que les militaires chantaient l’hymne, les citoyens, eux aussi, se mirent à la chanter. Pendant ce temps là, l’Empereur sortait sur la terrasse, face à un million de ses sujets. Il attendit la fin de l’hymne, pour enfin s’adresser au peuple.

-Merci de cet accueil. Il n’existe, pour un homme comme moi, plus magnifique et chaleureux accueil. Je suis touché, au plus profond de mon âme, par l’amour que vous me versait, tous les jours, lorsque je reçois des fleurs, ou lorsque l’on vient me saluer avec euphorie lors de mes promenades en ville.
Si je tiens à vous parler aujourd’hui, c’est car le moment est grave. L’Empire a, et nous le savons bien, connu l’enfer de la guerre comme aucun autre pays. Aucun autre pays ne peut comprendre ce que nous avons vécu à cause des innombrables conflits, internes ou externes, que nous avons connu.
Notre objectif a toujours été de faire en sorte que cet enfer qu’est la guerre, ne se reproduise jamais. Comment éviter une guerre ? Je l’ai déjà dit, et je vais le répéter. Il faut unir le monde entier sous une seule nation. C’est ce que je suis allé proposer au président de Prosperia et au roi d’Arghota. Ils ont refusé. Ils nous ont insulté, et ont déclaré que ce n’était qu’un prétexte pour asservir la planète. Ce sont des calomnies. Mais ils semblent bien décider à nous vouer une haine tenace. Et à s’opposer à nous. Ce que je vais dire, j’aimerai l’éviter. Mais pour le futur de l’humanité, je n’ai pas le choix. Un homme a dit « Qui veut la paix, prépare la guerre ». Alors oui, pour cette paix que nous voulons, je vous le dit. Nous sommes en guerre. Aujourd’hui, nous engageons ce qui sera la dernière guerre de ce monde. Car une fois finie, le monde sera unifié. Ultima, Prosperia, Arghota, Callya, tous seront unifié. Un seul pays. Tous les habitants de ce pays, peu importe leur origine, auront les mêmes droits, et les mêmes devoirs. Et ce pays, sera celui de la paix éternelle. Alors, en mon nom, en celui de ce pays et de ses habitants, et en celui de la paix, je demande à tous nos soldats, de lever leurs armes, pour qu’un jour, nous soyons libéré du pire fléau que ce monde connaisse. Habitants d’Ultima. Je ne vous trahirai pas. Jamais. Alors aujourd’hui, je vous demande de m’apporter votre soutient. Et ensemble, nous gagnerons, non pas contre nos ennemis, mais contre la guerre elle-même. Merci à tous.

Il y eut un grand silence. Puis, des discussions, parmi les habitants. Et au final, les acclamations, les applaudissements, les « Vive l’Empereur » fusèrent.
Aeon avait réussi.

~~
An 585, 78 Ludas, 12 heure. Liar : Palais présidentiel de Prosperia.
Le président Morton était assis à la table du conseil. Lui était un homme de 52 ans. Grand, cheveux bruns, courts et plaqués, peu de rides et les yeux bleus. A côté de lui, le premier ministre, Marc Stewart. Blond, les cheveux plaqués, environ 40 ans, très charmant. Le ministre de la défense, Nathan Morton. Il avait 30 ans, et était le fils du président Morton. Son portrait craché, mais en plus jeune.
Etaient aussi présent la ministre de la magie, Anne Xaecor et le chef du renseignement, Jack Schreder.
Le premier ministre fut le premier à parler.

-Monsieur le président, ne devrions nous pas cacher l’annoncer de l’Empereur au public, et préparer la guerre de notre côté ?

-Non, répondit le président. Le peuple doit savoir. De plus une fuite d’information, et tout risque d’exploser.

-Bien monsieur, dit Marc Stewart. Vous serez en direct dans dix secondes.

Tout sortit sauf le président. Il prit une grande inspiration. Il était en direct. Il allait devoir annoncer quelque chose de rare, en tant que président. Il sentait toute la responsabilité de son poste sur ses épaules. Il se reprit. Ca avait commencé. Il ouvrit la bouche.

-Mes chers concitoyens. Alors que d’un côté, des hommes tentent de s’emparer du monde par la force, nous nous devons de défendre notre démocratie. Nous sommes en guerre. Hier, j’ai rencontré l’Empereur d’Ultima. Il m’a demandé de laisser notre grande démocratie entre ses mains. J’ai refusé. Il utilise des prétextes de paix pour conquérir le monde. Ne vous laisser pas duper. Pour éviter que le monde tombe sous la main du totalitarisme, nous n’avons d’autre choix que de faire la guerre. Du côté d’Ultima, l’Empereur à déjà déclaré la guerre. La bataille pour le maintient de la liberté et engagé. Cette bataille, nous la mènerons avec le royaume d’Arghota, qui a déjà déclaré son entrée en guerre. Mes chers concitoyens, je compte sur vous. Nous devons défendre notre pays, notre démocratie, et plus que cela, le monde.
La liberté triomphera. Nous ne serons pas des pantins aux mains de l’Empereur Aeon Cliff ! Mes chers concitoyens, je vous dis pour l’instant au revoir, et bonne chance. Nous nous battrons jusqu’au bout.

C’était fait. John Morton était maintenant en guerre. Et bientôt, le monde en subirait les effets…
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  The Midnight King Jeu 14 Juin - 11:52

J'aime beaucoup, j'attends la suite avec impatience Very Happy
The Midnight King
The Midnight King
Admin
Admin

Messages : 119
Date d'inscription : 28/10/2011

https://worldoffiction.forumgratuit.org

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Jeu 14 Juin - 16:37

Merci^^
Je rappelle qu'il vaut mieux regarder le lien. Ca fait pas mal de lecture sur le background, mais c'est utile, voire necessaire pour comprendre l'histoire et en profiter.
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Mar 10 Juil - 22:08

Chapitre 2 : L'Eden

L'Eden. Un véritable paradis pour les vivants. On pourrait ne jamais quitter cette terre une fois y avoir gouter. L'Eden était une ile flottante, que l'on ne pouvait atteindre uniquement avec des ailes d'ange. Les anges étaient des personnes que Leol et Mina, les deux divinités encore en vie, considéraient comme digne de venir les côtoyer, eux et cette terre de rêve. Le sol était recouvert d'une herbe verte, et de fleurs par centaine. Au centre de l'île se trouvaient la citée divine. Elle accueille les anges sur l'Eden. Les rues sont pavés de marbres, mais le reste du paysage est occupé par le magnifique champ de fleur. Au pile centre de l'île se trouve une fontaine. On peut y voir les quatre dieux originaux du monde de Fatalis. Quatre chemin partent de cette fontaine.
Le premier, au sud, mène vers les quartiers résidentiels. Des maisons somptueuses, d'origines différentes. Cependant, six de ces maisons étaient plus imposantes que les autres. Il s'agissait de celle des chefs de pays. Il y avait donc la résidence de l'Empereur d'Ultima, celle du président de Prosperia, celle du roi d'Arghota, celle du saint roi de Callya, celle du maître de la Guilde Sylvestre et celle du Roi d'Althar.
Les chemins ouest et est étaient ceux ou l'on trouvait les restaurants et les divertissements. Ils étaient très fréquenté.
Enfin au nord, se trouvait les palais divins, au nombre de quatre, un pour Leol, un pour Mina, un pour Umbra et un pour Lux. Ils étaient construits dans le même style que les temples grecs. Ils étaient immenses, puisque c'est là que vivait les dieux. Les palais étaient très espacés entre eux, car chaque palais comprenait en plus un jardin.
Il n'y avait qu'une seule règle dans ce bout de paradis. Tout combat devait être évité. Toutes les différences politiques, culturelles, ou bien d'origine devaient être oublié. Même en temps de guerre.

Nathan Morton posait ses pieds sur l'Eden pour la première fois. Il avait été jugé digne de devenir un ange par les dieux, et en était extrêmement fier. La première chose qui le frappa quand il foula le sol de la terre sacrée était la beauté des lieux. Il en avait entendu parlé, mais comme toujours, la première fois que l'on voit ce paysage, on ne pouvait qu'être subjugué par l'environnement. Cependant, il ne devait pas s'attarder ici. Comme tous les nouveaux anges, il devait se présenter à au moins l'un des deux dieux originaux encore en vie, Leol et Mina. C'étaient eux qui géraient l'Eden, et les requêtes des anges. Lux et Umbra, leurs enfants, n'avaient pas ses occupations.
Le fils du président Morton ne perdit pas de temps. Il se dirigea vers le centre de la ville, puis vers les palais. Son père, qui, en tant que président de Prosperia, était un ange, lui avait déjà donné des indications quand à ce qu'il devait faire. Le palais au sud était celui de Leol, celui à l'ouest le palais d'Umbra, à l'est se trouvait le palais du Lux et enfin au nord se trouvait le palais de Mina.
Nathan se présenta donc au palais de Leol. Il fut accueilli par un ange qui travaillait visiblement pour Leol. Il se présenta naturellement.

-Bien, on nous a prévenu de votre arrivée. Leol est occupé, si vous voulez bien patienter.

L'ange repartit une fois cela fait. Nathan se trouvait maintenant à devoir attendre. Il se décida à aller visiter les jardins des palais. Il décida de le faire dans le sens des aiguilles d'une montre. Le Palais de Leol n'avaient pas les meilleurs jardins, sans grande surprises. Après le palais du Sud, il partit donc vers le palais de l'Ouest, celui de Umbra. Les jardins étaient surement les plus beaux de tous. Bien tenus, un choix minutieux des couleurs et des fleurs. Il n'y avait pas à dire, ce jardin était magnifique. Mais ce qui l'interpelait, c'était elle. Une jeune femme, au milieu du champ de fleur en plein milieu du jardin. Elle était assise devant une toile, en train de reproduire la beauté des lieux.
Mais la véritable beauté des lieux, c'était elle. A vu d'oeil, elle semblait avoir à peine la vingtaine, voire un peu moins. Elle portait une tenue d'un blanc immaculé. Ses cheveux argentés descendaient jusque dans son coup. Son visage était fin, et ses yeux de couleurs argents, comme ses cheveux. Son regard semblait vide, comme si elle s'assimilait au paysage, qu'elle reproduisait sur sa toile. Soudain, son bras failli. Le paysage était maintenant recouvert d'une grosse trace.

-Pourriez-vous arrêter de me fixer, c'est assez gênant, fit-elle à l'attention du fils Morton, et plutôt déconcentrant.

Elle l'avait remarqué ! Le jeune homme était surpris, et lui même, assez gêné de la mésaventure.

-Je vous pris de m'excuser. Pour me faire pardonner, je pourrais vous servir de modèle.
-J'accepte votre proposition.

La jeune femme le fit prendre place sur une chaise, en face d'elle. De près, il la trouvait encore plus belle, et faisait de tout son possible pour ne pas rougir. Elle mit en place une nouvelle toile, et commença à reproduire le portrait du jeune homme. Elle lui avait demandé de poser de profil, et pour être honnête, ca l'arrangeait, car il se serait sentit assez gêné de poser de face. Ils restèrent là, assis, pendant plusieurs minutes, sans que rien ne se passe. Lui ne bougeait pas. Elle continuait à peindre, ne bougeant que son bras, ses yeux fixé en permanence sur l'objet de la peinture. Le silence dura plusieurs longues minutes, jusqu'à ce que le jeune femme au cheveux argentés ne prennent la parole.

-Vous êtes nouveau ? Je ne vous ai jamais vu...
-Oui, c'est cela. Je suis venu me présenter ici, comme le veut la coutume.
-C'est rare de voir des gens dans les jardins...
-Vous devez connaître quasiment tout le monde ici pour savoir que je suis nouveau.
-Oh non, c'est mon frère qui connait tout le monde, moi je reste tout le temps au palais.
-Vous restez tout le temps ici ?

Elle allait répondre, mais fut coupé par une voix au loin. Une voix qui l'appelait.

-Umbra !

Ce ne fut que lorsque la jeune femme réagit que Nathan compris. Ce n'étais pas une simple jeune fille, il s'agissait d'Umbra, la fille de Leol et Mina. Il se sentait encore plus gêné qu'avant, surtout en se disant qu'il avait parlé de manière détaché à une personne si importante qu'elle, et encore plus en se disant qu'il avait fait moulte remarques intérieure sur sa beauté. En tout cas, lorsqu'on lui avait dit d'elle qu'elle était très belle, on ne lui avait pas mentit. Sa surprise fut d'autant plus grande quand il vit qui avait appelé la jeune déesse. Aeon Cliff lui même, ni plus ni moins. Nathan sentait la rage monter en lui, mais se rappela de la règle essentielle de l'Eden : aucun conflit. Aussi longtemps qu'ils étaient sur cette île, l'Empereur et lui n'étaient pas ennemis.

-Aeon ! Fit Umbra. Depuis quand êtes-vous là ?
-Depuis peu. Je suis venu voir ton père, mais je ne repart que demain. Donc je suis venu te voir.

Le jeune Morton n'en revenait pas. En plus d'être proche de la famille divine, il tutoyait la jeune déesse, tandis qu'elle le vouvoyait ? Il avait entendu des rumeurs comme quoi il serait un ami de la famille, mais il n'y croyait pas, et surement pas à ce point.

-Tient, fit l'Empereur, tu est le fils Morton ! Leol doit être disponible, maintenant que j'en ai finit avec lui.

Nathan ne pu même pas en placer une. Il était complétement effacer par l'Empereur en terme de présence. Il se résolu donc à retourner au palais du sud.

~~
-Et voilà, les clefs de votre demeure, jeune homme !

Nathan récupéra les clefs que lui tendait Leol. Il était maintenant officiellement un habitant de l'Eden. Cependant, il ne pouvait pas rester, et devait rentrer pour préparer la défense contre l'avancée des troupes impériales. Cependant, il avait quelque chose à demander à Leol.

-Il y a une question que je me pose...
-Je me ferais un plaisir d'y répondre.
-Et bien voilà, j'ai rencontré votre fille, juste avant, ainsi que l'Empereur d'Ultima, et j'ai remarqué qu'il semblait très proche d'elle ou même de vous.
-C'est vrai, il est très proche de nous. Surtout de moi et de ma fille. Aeon et moi sommes amis depuis... très longtemps, plus de cent ans, je pense. Lux est très extroverti, mais ma femme et moi avons remarqué qu'Umbra avait besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle. Nous avons donc confié à Aeon le poste de tuteur d'Umbra, voilà pourquoi ils sont si proches.
-Merci de vos réponses...

Le fils Norton se contenta de cela, puis sortit dans piper mot. Pour lui qui considérait l'Empereur comme une incarnation du mal, c'était assez dur à admettre.

~~

La porte de la chambre d'Umbra s'ouvrit. La chambre était plutôt grande. Le lit de la jeune déesse se trouvait au coin de la chambre. Au milieu se trouvait une table, avec quatre chaise. Les murs étaient entièrement blanc. Les principaux éléments de décorations étaient des étagères remplies de livre, au moins une centaine rien que dans cette pièce, ainsi que quelques tableaux. La jeune femme apportait deux tasses de thés, qu'elle posa sur la table, une devant une chaise vide, l'autre devant la chaise occupé par Aeon.

-Merci Umbra, fit l'Empereur.
-De rien.

Elle s'assit calmement en face de son ancien tuteur, qui buvait son thé, les yeux fermés comme à son habitude. Elle avala doucement le liquide, les yeux rivés sur le visage calme et serein de l'Empereur. Dès que ce dernier posa sa tasse et rouvrit ses paupières, elle détourna le regard.

-J'ai été informé de ce qui se passe, lança la jeune femme. C'est la guerre, n'est-ce pas ?
-Oui. C'est même moi qui l'ai déclaré... Tu penses que j'ai eu tort ?
-Je vous connais depuis mon enfance... Si vous êtes prêt à sacrifier des millions de vies pour un cause, alors il ne fait aucun doute que c'est la bonne.
-Merci. Mais les dieux ne doivent-ils pas rester en dehors des problèmes des hommes ?
-Mon père et ma mère l'on juré, mais ni mon frère, ni moi ne l'avons fait. Je pense que c'est très dur pour eux de ne pas pouvoir vous soutenir, ils ne veulent pas que l'on soit obligé de se taire nous aussi.

Aeon se mit à rire, s'appuyant en arrière.

-C'est bien leur style, ça !
-C'est à cause de la guerre que vous êtes venu voir mes parents ?
-En fait, non. C'est par rapport à toi.
-Moi ?
-Oui, j'aimerais que tu vienne avec moi. En fait, j'aurais besoin de ton aide...
-Mon aide ? Mon p ère ou ma mère vous seraient plus utiles...
-Non, c'est quelque chose que seul toi peut faire. Et puis, il faut aussi que tu connaisse le monde de l'intérieur. Le château impérial ne vaut peut-être pas ces palais mais il n'est pas mal non plus. Alors, que penses tu de ma proposition ?

Umbra prit un temps pour réfléchir. Elle n'était jamais sortie de l'Eden, et avait beau avoir lu des centaines de livres sur l'histoire du monde, elle ne l'avait jamais vu. Et en plus, elle pourrait voir Aeon plus souvent...

-J'accepte.
-Si vite ?
-Oui, si je peux ne plus à avoir à supporter mon idiot de frère, j'accepte sans problème.

Aeon se mit à nouveau à rire.

-Ah, ton frère...
-Vous auriez du vous occupez de lui aussi.
-Jamais de la vie ! La guerre, c'est rien à côté de l'éducation de ton frère !

Aeon se leva, se dirigeant vers la sortie.

-Je te laisse préparer ce que tu veux emmener. Nous partirons demain matin.

Aeon sortit de la chambre de la jeune déesse, pour rentrer à sa demeure dans l'Eden.

A suivre...
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  tobi099 Mar 10 Juil - 22:28

Ah belle suite^^, j'attends le prochain chapitre Wink
tobi099
tobi099
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 10
Date d'inscription : 14/06/2012

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  Drake Mer 11 Juil - 0:35

Malgré quelques fautes, le chapitre est très bon ! Fatalis         1929873797

Le seul petit reproche que j’oserais formuler, c’est le manque de descriptions de l’Eden, tu aurais peut-être pu décrire le palais de Leol et les jardins. Tu dis bien qu’il y a toutes sortes de fleurs et de couleurs, mais on ne sait pas à quoi ressemble « l’architecture ». Et quelques fautes/répétitions de temps à autres, mais rien de dérangeant ! Fatalis         1929873797

Je quémande une suite mon bon président ! Fatalis         272392131
Drake
Drake
Admin
Admin

Messages : 116
Date d'inscription : 28/10/2011
Age : 27
Localisation : Belgique

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Ven 13 Juil - 12:45

Chapitre 3 : Départ

An 585, 85 Ludas, 7 heures, Cité divine : Entre monde.

L'entre monde. L'endroit qui sert à passer de la planète de Fatalis à l'Eden. Utilisable uniquement par les anges, et bien entendu, les dieux.
Il se situait au bord de l'Eden. Une dalle circulaire en pierre, d'environ dix mètre de diamètre, entouré de cinq piliers en forme de lances. Sur la dalle, un cercle de téléportation, écris en caractère magique. Il suffisait à l'ange de sa placer dessus et de vouloir se téléporter pour passer d'un monde à l'autre.
Aeon attendait. Il était adossé à un des pilier, attendant la venue d'Umbra, qui devait arriver d'un moment à l'autre.
Au loin, il put voir cinq personnes se diriger vers lui. Il aperçut la délicate chevelure argentée d'Umbra. Mais aussi un homme en armure dorée foncé, ayant la quarantaine, et les cheveux roux. Ca c'était Leol. Et une femme. Elle portait une toge blanche, recouverte d'une cape verte. Ses cheveux bleutés recouvrait son visage en partie, et ses yeux d'une couleur de saphir. La déesse Mina. Et enfin deux anges au service des dieux, portant les affaires d'Umbra.

-Et bien, pile à l'heure, lança Aeon. Si vous aviez été en retard, j'aurais pu me moquer de vous. Ca aurait été drôle.
-Désolé de te gâcher ce plaisir, mon ami, lui répondit Leol, tout en riant.

Le groupe de cinq arriva enfin au niveau de l'Empereur. Leol fit un signe au anges de placer les bagages d'Umbra sur le téléporteur, ce qu'ils firent. Ensuite, il présentèrent leur révérence, avant de s'éloigner.
Mina s'approcha d'Aeon, l'allure énervé.

-Aeon, j'espère que t'es fier de toi, fit-elle avec un rictus, tu nous kidnappe notre fille, alors la bravo, je t'ai vraiment sous-estimé.
-Que veux tu, ma chérie, dit en riant Leol, notre cher Aeon est un véritable bourreau des coeurs !

Tous se mirent à rire au éclats, sauf Umbra, dont la face ressemblait à une fraise bien mure.

-Ne vous inquiétez pas, leur dit Aeon, je vous la rendrai une fois mort.
-C'est clair, dans ce cas, c'est foutu, lui répondit Mina.
-Bien, conclut l'Empereur, Umbra, il faut y aller.

Il se plaça sur le cercle de téléportation.

-Père, Mère, au revoir, fit simplement la jeune déesse, avant de se placer au côté de son ex-tuteur.

L'entremonde s'enveloppa d'une puissante lumière, formant un cylindre autour du cercle magique. Le cylindre de lumière se referma peu à peu sur lui même, et il ne restait alors plus personne.

~~

An 585, ?? Ludas, ?? heures, lieu inconnu.

Il ne voyait rien. Les yeux fermés. Il sentait juste. Un liquide. Un liquide tout autours de son corps. Il entendait aussi. Des voix. Elles parlaient d'expérience, de soldat, d'assassin, de ligue, mais rien de précis. Il tenta de bouger son corps. Son index se mut. Puis, il arriva à refermer et à ouvrir sa main. Apparemment, autours, ca s'agitait.

-Comme ! Le sujet 13 peut bouger !
-Ce n'est pas possible ! Il est dans un coma...
-Re... Regarde ! Il vient de le faire à nouveau !
-Incroyable ! Il faut étudier ce comportement plus longtemps...

Ils le prenaient pour une expérience... Une bête de foire ? Un sujet ? Mais pour qui se prenaient ces êtres insolents... Et ou était-elle ? La rage montait en lui... Il ouvrit soudainement les yeux. Voyant la pièce. Un laboratoire scientifique. Il put voir un bureau, et surtout de nombreux ordinateurs. Au milieu, comme une table d'opération, couverte de sang. Et deux hommes âgés, en blouse blanches. Il voyait tout ça avec une couleur verte, et à travers une vitre. Il était dans... une cuve ? Et une espèce de liquide vert entourait son corps. Il brisa la cuve, d'un coup de tête. Un léger filet de sang coulait depuis son front mais ce n'était pas grave. Un des deux hommes tenta de s'enfuir. Il prit un morceau de la vitre en verre brisée, et l'envoya dans le cou du médecin qui s'écroula, le sang dégoulinant. Il s'approcha du second, apeuré. Il le prit par le col, et le souleva.

-Ou est-elle ?
-Qu... Qui ?
-Jeanne... Ou est-elle !
-Je ne sais pas... Sujet 13, calme-toi !
-Sujet 13, hein ?

Il le relâcha. Ce dernier tomba à terre, reprenant sa respiration. Mais son salut ne fut que de courte durée. Il envoya un coup de pied dans la tête du docteur, lui faisant s'écraser la tête contre le mur.

-Mon nom est Genesis.

~~

An 585, 85 Ludas, 7 heure 5, Plaines de Gaïa : Entre monde.

Aeon et Umbra arrivèrent sur la même stèle de pierre. A part qu'ils n'étaient plus dans l'Eden, mais dans les plaines de Gaïa, lieu qu'Umbra reconnu tout de suite, grâce à ses connaissances. En face des deux, il y avait un carrosse. Il était noir, avec des contours en or, et des motifs de dragon en or également. Il y avait une fenêtre sur les portes de ce carrosse. Il était tiré par deux chevaux assez spéciaux. Ils étaient d'un pelage noir de jais, et avaient des yeux rouges sang. On les appelait les Dark Souls. Ils possédaient plusieurs capacités magiques, comme celle de voler, très utile pour tirer les carrosse volant. Un homme était aussi présent. Il portait une armure de l'armée d'Ultima. Elle était noire, avec des épaulières, une ceinture, et un motif deux ailes d'or, sur le torse. Un membre de la division 0, la division d'élite.

-Votre majesté, nous partons dès que vous le voulez.
-Bien, nous allons nous dépêcher.

Aeon pénétra dans le véhicule volant, puis tendit la main, invitant la déesse au cheveux d'argent à la rejoindre, ce qu'elle fit. A l'intérieur, tout était de cuir rouge. L'Empereur et elle s'installèrent sur les sièges, tandis que le carrosse s'envolait.

-Alors Umbra, demandait l'homme à la jeunesse éternelle, que pense-tu de notre bas-monde ?
-Arrêtez de vous moquer de moi, répondit-elle gênée, je ne suis pas comme ça !
-Oui, désolé !
-Mais au fait Aeon vous vouliez mon aide pour quelque chose, non ?
-Oh ? Ca attendra, ce n'est pas si pressé. D'abord, il faudra que tu t'habitue à la vie au château.
-Si vous le dîtes... Il y a des choses que je dois savoir ?
-Des choses ? Non, mais des personnes à connaître, ça oui. Premièrement, les cinq généraux. John Jiggs, le premier d'entre eux, il est très fidèle, et très honnête. La général de la seconde division, Marisa Halmia. Elle est très forte, mais aussi réserve... Parfois, j'ai l'impression que la seule chose dans sa vie, c'est le combat. Le troisième général, Milich Sylia. Il est un peu... extravagant, au premier abord, mais à partir du moment ou le connait, sa compagnie est dès plus agréable. Mais il reste assez... spécial. Le général de la quatrième division Vector Sal. C'est un médecin hors pair, mais il est très froid. Ce n'est pas de sa faute, c'est par rapport à... son passé. Et enfin Elysio Machiavelis. C'est le plus jeune des généraux. Il est très intelligent, mais aussi très impétueux, et agis parfois de manière irréfléchi. Mais sa loyauté est indéfectible.
Après, tu dois connaître Sand, le chef de ma garde personnelle. Un bon gars, mais qui parle rarement.

Umbra sourit à la dernière phrase de Aeon, provoquant l'incompréhension de ce dernier.

-J'ai dit quelque chose d'amusant ?
-Non... Je me disais juste que vous êtes si fort... Vous n'avez pas besoin de garde...
-C'est une façon de voir la choses, mais je ne suis pas immortel, alors en cas de surnombre, ils sont très utiles.
-Je ne m'y connais pas beaucoup en combat ou dans le domaine militaire, je sais à peine lancer deux ou trois sorts élémentaire, dans ce domaine, mon frère s'en sort mieux que moi !
-Pourtant tu es plus forte que lui.
-Que dîtes-vous ?
-Tu es plus forte que Lux.
-J'en doute, vous voy...

Elle n'eut le temps de finir sa phrase que Aeon la coupa.

-En fait, tu es même plus forte que moi ou tes parents.
-Vous... croyez vraiment ? Plus forte que mes parents, et surtout plus forte que vous... ce n'est pas possible !
-De toute façon nous avons le temps ! Je repensais juste au passé...
-Au passé ?
-Oui, quand tu étais encore une petite fille. Un jour quand tu avais à peine huit ans, tu es tombé d'un arbre en essayant d'aller me cueillir une pomme.
-Arrêtez de vous moquer de moi ! C'était il y a dix ans.
-Désolé, désolé ! Dix ans déjà, le temps passe vite, hein ?
-Oui... Mais pourquoi parler de ça maintenant ?
-Je ne sais pas... La nostalgie, ca prend souvent sans raison.
-Oui, vous avez sans doute raison...

~~

An 585, 86 Ludas, 8 heures, Nostra, palais royal, sale du trône.

Le roi Mergia I avait déclarer la guerre à Ultima il y a déjà huit jour... Et après seulement huit jour, on venait lui dire que les force d'Ultima semblaient déjà avoir un avantage ? Il était furieux. Furieux de ses troupes incapables, furieux des stratèges incompétents, mais surtout, furieux envers lui-même, pour avoir sous-estimé Ultima et son Empereur. Jamais il n'aurais cru qu'Aeon Cliff irait jusqu'à déclarer la guerre au nom de ses idéaux.
Mergia était imposant. Il faisait bien deux mètre. Il portait une armure noirâtre, et une cape blanche. Son visage était celui d'un homme d'une cinquantaine d'année. Il avait des rides sur tout le visage, mais imposait tout de même le respect. Il avait les cheveux bruns, ce qui allait bien avec son armure. Il tapotait son trône machinalement, énervé par la tournure des évènements.

-Alors l'armée impériale progresse dans les territoires neutre ?
-Oui, votre majesté. De plus, les peuple de ces territoires acceptent à bras ouvert les impériaux. L'Empereur avait surement envoyé des patrouilles et des messagers dans la villes bien avant la guerre.
-Suffit ! Depuis combien de temps avait-il prévu cette guerre ?

Un messager arriva dans la salle, annonçant la venue du président de Prosperia, ainsi que du premier ministre et du ministre de la défense.
Ils furent reçus de manière assez froide, avec la tension qui régnait dans la pièce.

-Bonsoir, votre majesté, fit poliment John Morton.
-Vous de même monsieur le président.
-Je suis venu voir si de votre côté aussi, vous étiez en echec.
-J'ai bien peur de devoir vous répondre par l'affirmative.
-Je m'en doutais... J'aimerais que nous élaborions une stratégie de groupe.
-Je suis pour. Venez avec moi, nous allons en discuter seul à seul.

Les deux chefs d'états s'isolèrent dans le salon privé du roi d'Arghota.

A suivre...
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  Drake Ven 13 Juil - 22:16

Pas mal du tout, j’aime bien ce chapitre ! Fatalis         1929873797
Drake
Drake
Admin
Admin

Messages : 116
Date d'inscription : 28/10/2011
Age : 27
Localisation : Belgique

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  tobi099 Dim 15 Juil - 14:34

Très bon chapitre^^
tobi099
tobi099
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 10
Date d'inscription : 14/06/2012

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Dim 15 Juil - 18:10

Chapitre 4 : Callya

An 585, 86 Ludas, 17 heure, Harmonia

La pureté. Voilà un mot bien étrange en temps de guerre. Concept abstrait pour les hommes, douce illusion, espoir d'un Paradis tant recherché. La Pureté sur cette planète existe-t-elle ? Les plus fataliste vous diront que nom, et que tout n'est que noirceur. Cependant, si on prête un oeil attentif, il y a bien un endroit qui pourrait correspondre à ce terme, ou du moins, s'en rapprocher, sur la planète de Fatalis.
Le royaume Saint de Callya. Un endroit de paix, qui a toujours évité les conflits. Sur les six grandes crises, dont cinq guerres, qui avaient touché le monde, Callya ne s'étaient impliqué que dans deux d'entre elles. Cela en faisait un havre de paix, qui avait jadis accueilli les habitants d'Ultima, persécuté par Prosperia et Arghota, bien qu'entre temps, la situation se soit calmé.
La capitale, surtout, était l'une des villes les plus belle au monde. Harmonia, avec ses cinq millions d'habitant, était un véritable paradis blanc. En effet, quasiment tous, les maisons, les églises, les bâtiments, étaient d'un blanc immaculé. Les habitations n'étaient pas très grandes, ni très haute, mais très nombreuses. Le château, seul bâtiment imposant, se trouvait au centre de la ville. Du château partaient quatre grandes allées, de manière perpendiculaire. Elles étaient chacune connecté à une des grandes portes de la ville, entouré d'un grande muraille.
Pourtant, l'ambiance, visiblement gaie, n'était pas à la fête. La peur de la guerre pesait sur toute la population, bien attachée à sa paix inébranlable. Et un autre élément n'arrangeait pas la chose. L'état du roi Harold X. Il était très malade, et condamné à mourir dans peu de temps.

Dans son lit, le vieux roi faisait pitié. Il n'avait plus aucun cheveux, ni même de barbe. Il ne mangeait presque plus, et était maigre comme si il avait été élevé dans les banlieues difficiles d'Arghota. A ses côtés se tenaient deux personnes.
Le Grand-Prêtre Isaark. Un homme âgé, d'une soixantaine d'année. Ses habits étaient ceux de l'église. Une toge blanche, avec un blason bleu, sur lequel trône un aigle d'or. Il possédait une barbe, et était chauve.
A côté de lui, Jin Kisaragi. Le chef de la garde royal, et le garde du corps du roi. Jeune, entre vingt et trente ans. Il était vêtu d'un manteau bleu, avec des contours d'or, et rouge à l'intérieur. Sous son manteau, il possédait une tenue blanche à contour noir. De ses épaules partaient deux bandes bleus avec des contours or. Ses bottes étaient aussi bleus, avec deux grandes croix en or. Il était blond, les cheveux courts, avec une mèche entre ses yeux verts.

Un jeune garçon entra dans la pièce. Il semblait avoir 12 ou 13 ans. Il avait les cheveux châtains, coiffés avec une mèche. Il avait de grands yeux bleus. Il avait un jean blanc, avec une ceinture noire. Au niveau du torse, il était vêtu d'un tee-shirt noir sans manche, avec un léger pull bleu, et un médaillon.

-Vous m'avez demandé, demanda le jeune garçon en entrant dans la pièce.
-Oui, fit le roi, avec un faible voix. Approche.

Le jeune garçon se rapprocha d'Harold.

-Chris, continua le roi, ma flamme va bientôt s'éteindre. A ce moment là, c'est toi qui prendra ma place. Je sais que cela peut te sembler étrange. Mais je n'ai pas d'enfant, et tu es le descendant de la famille royale originelle. Jin et le grand prêtre Isaark seront tes conseillers. Et n'oublie jamais que tu es le représentant des dieux pour les millions de croyant à travers le monde... N'oublie jamais...

Le roi s'allongea lentement de tout son corps. Il ne parlait plus. Les yeux clôts. Le roi Harold X avait tiré sa révérence.

~~

An 585, 86 Ludas, 20 heure, Luna, Château Imperial, Salle de conférence.

La jeune Umbra avait pris place au château depuis quelques heure. Elle s'était installé dans la chambre qui étais jadis destiné à l'Impératrice, chambre vide, car Aeon n'avait jamais voulu se marier. Ca n'avait pas dérangé la jeune femme, qui avait rapidement installé ses affaires. Aeon l'avait juste prévenu qu'à 20 heure, il dinait avec ses généraux, et qu'elle pouvait venir, proposition qu'elle accepta.

Venu 20 heures, les concernés étaient donc assis à la table de la salle de conférence. Il y avait en tout sept personne, dont six assises. L'Empereur, bien sur, accompagné de son garde du corps Sand, et de la déesse aux cheveux d'argents. Etaient aussi présent les général des quatre première division de l'armée d'Ultima.

-Il semblerait qu'Elysio manque à l'appel, remarqua l'Empereur.

La personne qui lui répondit était un homme avec les cheveux bleus, et des tenues des extravagantes et exagérés, dont la couleur prédominante était le rouge, et semblé âgé d'une trentaine d'année. Il s'agissait de Millich Sylia.

-Il semblerait qu'il soit parti diriger les troupes sur le terrain. Il est trop impétueux.
-C'est vrai, mais il perdra ce défaut sur le champ de bataille.

Les cuisiniers arrivèrent alors, apportant le repas du soir. Après cela, il firent leur révérence à l'Empereur, puis s'en allèrent.

-Encore une fois, nos cuisiniers nous ont préparé un succulent repas, fit l'Empereur.
-Cet abruti d'Elysio ne sait pas ce qu'il rate, tant pis pour lui.

C'était Marisa Halmia, la générale de la seconde division. Agé de vingt-huit ans, c'était la seule femme parmi les généraux. Elle possédait de longs cheveux violets. Elle portait une tenue de soldat assez banale, à part les décorations sur son torse.
Elle était assise à côté de Millich. En face d'elle se trouvait John Jiggs, à côté de qui se trouvait Vector Sal, le général de la quatrième division. Ce dernier était vêtu entièrement d'une blouse blanche de médecin, ainsi que de gants blancs. Il était de peau mat, pas de nature cependant, mais à cause d'une forte exposition aux UV. Cette couleur ne voulait cependant pas disparaître. Il avait de courts cheveux blonds, et des lunettes de soleils, qui cachait son regard, impassible en tout circonstance.

-Vous avez appris la nouvelle, lança ce dernier ?
-Quelle nouvelle, demanda John.
-Le vieux de Callya a clamsé pour de bon.
-Le vieux Harold ? Donc Callya se retrouve sans roi.
-Non, il a désigné un successeur juste avant de crever. Un gosse pré-pubère, Chris Sawada.
-Sawada, remarqua Aeon, dans ce cas, c'est un descendant du premier roi de Callya.
-Oui, mais ce n'est qu'un enfant, ajouta Marisa. Descendant ou pas.
-Bien, fit l'Empereur, laissons les couronner leur nouveau roi. Commencer à bouger au niveau de Callya maintenant serait dangereux, nous allons attendre.

Ils commencèrent à manger. Umbra n'avait pour l'instant pas pipé mot. Ce fut Millich qui relança la conversation.

-Empereur, j'ai trois place pour un opéra qui va se déroulé à Luna dans quelque jour. Seriez-vous intéressé de m'y accompagné ?
-Ce serait un plaisir Millich.
-Et j'aurais pensé faire profité de la troisième place à dame Umbra, si elle est d'accord.
-Et bien Umbra, qu'en dis-tu ?

Le jeune déesse était tout d'un coup intégré à la conversation. Elle réfléchi quelque secondes à la proposition de Millich, avant d'accepter avec plaisir son invitation.

~~

An 586,

Graham Clay était un soldat de Prosperia. Il avait vingt-quatre ans, et s'était engagé dès sa majorité, en ayant suivit auparavant un enseignement en lycée militaire. Il avait trouvé sa place avec ses pistolets. Un grand patriote, toujours prêt à se battre pour sa nation. Pour lui, son grand pays ne pouvait perdre.
Alors pourquoi, pourquoi tous ses camarades tombait-il comme des mouches, alors que l'armée en face semblait tenir debout, se relevant après chaque tir, comme si la peau des soldats d'Ultima était impénétrable. Et lui devait assister à ce spectacle. S'en était trop, il ne pouvait plus tenir.
Il ouvrit les yeux, dans un violent cri. Puis regarda l'endroit. Une chambre, on aurait dit une chambre d'hôpital. Il se vit dans un miroir, en face. Ses cheveux bruns, une mèche lui passant devant les yeux, sa forte musculature, tout y était. Il était en vie.

-T'es enfin réveillé ?

Graham tourna la tête. C'était Jake Drawk, son supérieur.

-Ouais...

Jake Drawk. C'était le capitaine de la première division de l'armée générale de Prosperia. Chacune des armés de Prosperia étaient composé de deux à cinq divisions. Chaque division était sous les ordres d'un capitaine. Graham avait l'avantage de bien connaître le son capitaine, car ils étaient amis d'enfance. Mais Jake... Jake c'était un génie du combat, contrairement à lui. Un épéiste de grand talent, capable de couper un rocher en deux. Il était blond. Il avait un jean bleu, une chemise blanche, ainsi qu'une cravate bleue, sans oublier le fourreau de son sabre.

-Si je suis en vie, ca veut dire qu'on a gagné ?
-Non. On s'est fait massacré. On compte au moins un millier de mort. Quand à eux, on ne sait même pas si ils ont perdus plus d'une centaine d'homme.
-Qu... Quoi ?
-Et leur général n'a que vingt ans. J'ai même pas envi de savoir ce qui se passerait si c'était un général plus expérimenté.
-Il faut qu'on se batte. On peut rien faire d'autre.
-J'en suis pas si sur.
-Quoi ?
-Rien, j'y vais.

Jake sortit de la pièce, dans un silence.

A suivre...
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  Drake Dim 15 Juil - 19:12

Pas mal du tout ! Fatalis         1929873797
J’aime bien le passage du roi, même si ça se déroule un peu vite à mon goût. Fatalis         1929873797
Drake
Drake
Admin
Admin

Messages : 116
Date d'inscription : 28/10/2011
Age : 27
Localisation : Belgique

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Dim 15 Juil - 19:15

Ouais, surtout qu'après je vais devoir faire le couronnement du morveux à la con. Fatalis         272392131
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Mer 18 Juil - 17:34

Chapitre 5 : Nouvel An

An 585, 90 Ludas, 12 h 00

Rien. Aucun des scientifiques ne semblaient savoir quelque chose. Tous avaient été muté récemment. Ce n'était pas bête, laisser sur les lieux de travail uniquement des exécutants, et les cerveaux étaient ailleurs.
Genesis avait tout de même trouvé une tenue, et une épée. Elles lui semblaient de toute façon destiné. Il avait trouvé plusieurs rapports qui en parlait. On voulait le transformer en un super soldat, ou quelque chose qui y ressemblait. Il n'avait pas plus d'information à ce sujet. Mais il se rappelait très bien de cette soirée. Et de cette fille. Jeanne. On lui avait donné du pouvoir. Il allait l'utiliser. Pour la retrouver. Il avait passé, au vu de la date, 15 ans en cuve. Ce qu'il trouvait étrange, c'est que pendant ce temps, il avait l'impression d'avoir été connecté à elle. C'était la dernière personne qui lui restait sur cette terre, après cette soirée. Et il n'allait pas l'abandonner. Il se regarda dans un miroir. Ses cheveux étaient totalement décolorés après ce qu'il avait subit. Et très long aussi. Il prit l'épée qu'il avait récupéré, et les coupa au niveau du coup. Certe, ce n'était pas très beau, mais c'était déjà plus pratique. Ses yeux étaient gris.
La tenue qu'il avait trouvé composé d'un pantalon en cuir noir, d'un tee-shirt en cuir noir aussi, et de botte de la même couleur, ainsi que d'un manteau rouge bordeaux. D'après ce qu'il avait compris, ce manteau, le Blood Crimson, était fait en une matière qui résistait à la magie. Son épée, Braveheart, possédait un manche et une garde noir, et une lame bordeaux, qui semblait pouvoir aspirer la magie. Surement était-il maintenant en état d'utiliser de puissants pouvoirs... Il en avait utilisé quelques-un lors de sa traque au scientifiques. Il avait constaté qu'il été doté de magie. Il avait déjà lu des livres la dessus, qui disaient qu'en tout homme sommeille de l'énergie magique. La plupart des gens ne savent pas s'en servir, mais un certain nombre est capable de l'utiliser. Soit de manière naturelle, dans ce cas on appelle cela de la magie, soit grâce à une arme, ce que l'on peut appeler des techniques magiques. Il y avait aussi des gens qui pouvait utiliser les deux.
Il n'avait pas beaucoup de piste. Il savait que ses ennemis se trouvait à Prosperia, mais rien de plus. Une fois sorti du Bunker dans lequel il s'était réveillé, Genesis se retrouva en plein milieu de nul part.
Il ne lui restait plus qu'à érer.
Il était parvenu dans une petite villle. Il était apparemment à la frontière entre Prosperia et les territoires neutre. Il avait dormi à l'hôtel pendant deux jours. Il y avait une grande ville pas loin, Nys. C'était sa prochain destination. Il avait pris le train pour s'y rendre.
Il était en compagnie, dans son compartiment, de deux membres de l'armée de Prosperia, qui n'étaient autre Graham Clay et Jake Drawk. Ils avaient parlé pendant un moment entre eux. Genesis avait compris beaucoup de chose. Un homme, un certain Aeon Cliff, avait recréé l'Empire d'Ultima, et avait déclaré la guerre, il y a douze jour de cela. Il avait aussi parlé politique. De tous les noms, un avait interpellé Genesis. Celui de Schneizer de Nasbria. Le frère jumeau de Jeanne. Un homme qui pouvait l'aidait, il devait lui aussi, chercher Jeanne. Ce fut Jake qui lui parla en premier.

-Vous avez choisi un mauvais temps pour le tourisme.

Genesis fut déboussolé. Il ne s'attendait pas à ce qu'on lui pose une question de ce genre.

-Oui... On peut le dire !
-D'ou venez vous ?
-Je viens... de la plaine de Gaïa. Je vagabonde beaucoup. Je m'appelle Genesis... Genesis Loveless.

N'importe quoi. Il venait d'une famille de noble de Prosperia, et Loveless était le nom d'un livre qu'il adorait plus jeune. Mais si il disait son appartenance à la famille Alcide, tout le monde saurait qui il est. Les évènements de cette soirée doivent avoir été publié. Qui sait ce qui pouvait se passer en déclarant son identité. Il préférait le gardait secret.

~~
An 585, 93 Ludas, 20 heure, Prosperia, Palais Presidentiel

Le père et le fils ensemble. Au loin, les feux d'artifices résonnent. Il ne reste plus que quatre heures avant la fin de l'année 585. Une fin d'année loin d'être dans la joie pour les Morton. Les feux de la guerre remplaçait les feux d'artifices pour le président et son ministre.
Ils dînaient tous les deux sur le balcon du palais présidentiel, surplombant la ville de Liar. Dans la bouche du président, le vin avait un goût de sang. Le sang qui sera versé. Le sang qu'il faudra versé pour défendre son pays. Il ne savait pas ce que pensait son fils. Il l'avait trouvé plutôt étrange depuis qu'il était revenu de l'Eden. Il ne tenait pas à lui demander ce qui s'était passé là-bas.

-Dîtes moi, père, commença Nathan, et si on venait à perdre cette guerre ?
-Dans ce cas, mon fils, ce serait la fin de la liberté et de la démocratie.

La fin de la liberté, hein ? Oui, son père avait raison. Mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir des doutes. Qu'est-ce qui le poussait à se poser toutes ces questions, qui occupaient son esprit ? Peut-être son manque d'expérience en était la cause.

-Mon fils, portons un toast à la nouvelle année, et à la victoire future.
-Oui.

Les deux verres s'entrechoquèrent.
Mais tous deux, ne savaient rien de la suite des évènements, et étaient bien conscients que la défaite était possible. Très probable même. Mais en cette journée si spéciale, il préférait oublier...

-Ta mère aurait été fière de toi.
-Déjà cinq ans qu'elle est partie...
-Ne nous apitoyons pas sur la passé ! Dès demain, nous devrons redoubler de travail.

Le fils acquiesça d'un signe de tête. La bataille serait rude.

~~
An 585, 93 Ludas, 22 heure, Luna, Basse-ville, Maison de la famille Adams

Des murs rouges, un toit en tuile, en forme de carré. C'était le type de maison de la Basse-ville. La famille Adams ne faisait pas exception. A l'intérieur, toute la famille était réuni, autours de la table à manger, devant la télévision. Après tout, c'était la nouvelle année, un événement d'importance capitale.
Monsieur Adams était âgé d'environ 60 ans. Il était plutôt musclé, car maçon, et avait déjà les cheveux gris. Il n'en avait d'ailleurs plus beaucoup. Il portait un jean et une chemise en bon état.
Madame Adams avait 56 ans, donc 4 ans de moins que son mari. Elle était brune, les cheveux longs. Pas beaucoup de ride, très bien conservé pour son âge. Elle portait une robe de ménagère classique.
Et enfin le fils Adams, Max. Il avait 25 ans. Des cheveux bruns, avec la coupe au bol. Il portait une tenue de soldat, prouvant son appartenance à l'armée, et à la seconde division, si on en croit son blason. Il avait obtenu une permission, pour pouvoir revenir dans sa famille pour cette journée si spéciale.
Ils étaient tous assis autours d'un poulet rôti, accompagné par divers légumes, ainsi que du fois gras. Un repas plutôt agréable.

-Et bien, maman, lança Max, c'est succulent ce que tu nous a préparé !
-C'est bien normal, lui répondit sa mère, C'est une journée spéciale, en plus tu as reçu une permission !
-C'est le seigneur Aeon qu'il faudrait remercier. C'est lui qui a demandé que le plus de permissions possibles soient accordés pour ce jour spécial.
-Ca ne m'étonne pas.

Elle ferma les yeux, et mit ses mains dans une position de prière.

-Le seigneur Aeon a toujours été bon avec nous. Il s'est toujours préoccupé de son peuple. Prions pour la victoire.

Tous ensembles, il prièrent, avant de reprendre joyeusement leur repas.
Nul ne doutait de la victoire des troupes impériales.

~~
An 586, 1 Jidas, 00 heure 10, Nostra, rues.

Un bain de sang. Drôle de cadeau du nouvel an. Dans cette ruelle de Nostra, au lieu de la joie, c'est la mort qui règne. Il ne reste que trois personnes en vie, toutes trois debout.
Le premier était un grand homme musclé, d'environ 50 ans, tout de noir vêtu, il portait une longue capuche qui cachait un visage ravagé par de longues balafres surplombé par un crâne chauve et luisant. Il portait un nombre important de tatouages de guerre sur le torse ainsi qu'un énorme anneau planté dans le nez lui donnant l'air d'un taureau.
Le second, qui se tenait à côté, semblait plus jeune, mais tout aussi dangereux. Il était grand, et vêtu d'un manteau noir qui lu recouvrait tout le corps. Il tenait une cigarette à la bouche, et avait de long cheveux blonds, qui descendaient jusqu'au bas du dos. Il portait un chapeau noir, pour cacher un peu son regard, rouge sang, comme celui d'un démon.
Le troisième tremblait devant les deux autres, et n'était que le chef d'une bande de racaille d'Arghota. Et le dernier membre en vie.
Il tenta de s'enfuir, mais ne trouva qu'un mur, tandis que l'homme blond se rapprochait de lui.

-C'est impossible... Wilfrid Kahn, alias brise-nuque, dit il en désignant le grand chauve, et aussi Jack Wall, la panthère noire, dit-il en désignant le second homme, le blond. Pourquoi ?!

Le dénommé Jack Wall lui colla son flingue avec silencieux devant la tête.

-Pour vous mettre la pression. Des tueurs à gage, quoi de mieux pour un pays, si il faut se salir les mains ? Allez, adieu.

Il lui tira une balle entre les deux yeux. L'autre s'écroula.

-Bon, dit Wilfrid, on fait quoi maintenant ?
-Maintenant, on se tire, et on retourne à Luna. J'ai pas envi de me taper des soldats d'Arghota, ca fait pas partie du contrat.
-Ok, Jack, c'est toi le boss.
-Ouais... Et t'as pas intérêt à l'oublier.

Les deux mercenaires partirent donc de Nostra, pour rentrer à Luna, la capitale d'Ultima.
Une bonne chose de faite, et la récompense en poche.
Et l'année 586 commença...
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  Drake Jeu 19 Juil - 21:13

J’aime bien, même si j’ai repéré quelques fautes d’orthographe ! Fatalis         1929873797
Drake
Drake
Admin
Admin

Messages : 116
Date d'inscription : 28/10/2011
Age : 27
Localisation : Belgique

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Dim 22 Juil - 12:12

Chapitre 6 : Black Panther

An 586, 2 Jidas, 10 heure, Luna, Basse-ville, Black Panther.

Difficile de croire que l’homme affalé sur sa chaise, les pieds sur ce qui lui servait de bureau, en train de lire une revue pour adulte était vraiment la célèbre « Panthère noire », l’assassin, mercenaire et tueur à gage le plus fort et efficace au monde. Une personne l’ayant aperçut un jour éliminer une de ses cibles a déclaré de lui qu’il avait le visage d’un démon, baignant dans le sang de ses victimes.
D’après les dires, Jack Wall serait né dans un clan s’opposant à Aeon. Jack aurait alors éliminé, à l’âge de 14 ans, tout son clan, c'est-à-dire deux mille personnes, en une seule nuit. Il serait aller jusqu’à découper en morceau plusieurs personnes, et pour survivre, aurait mangé les morceau de chair de ces personnes. On lui prête aussi des appartenances vampiriques, rumeur basée sur la crise des vampires, dix ans auparavant.
En réalité, Jack Wall, la « Panthère noire », était un glandeur insouciant qui passait son temps à tuer pour acheter ses précieuses revues, payer des prostitués, et à l’occasion, manger. Enfin, c’est de cette façon qu’il se décrit. Et cela n’enlève rien à son efficacité pour le moins meurtrière dans ses contrats. Il avait commencé en tant que tueur à quatorze ans. Il avait été un mercenaire errant jusqu’à ses dix-neuf ans, âge auquel il s’est installé dans la basse-ville, et avait ouvert le Black Panther. En plus, il avait choisit l’un des coins mal fréquentée de la partie inférieure de la ville.
Il n’avait jamais eu de problème avec les autorités. En fait, il se voulait « patriote ». Il avait pour principe de n’accepter que les contrats venant de l’empire, et visant une cible n’étant pas un habitant d’Ultima.
Il avait l’habitude de travailler en solo. Pour lui, c’était une façon de ne « pas s’emmerder de putain de problème administratifs », qu’ils disaient « bon pour l’armée ». Cependant, il avait aussi commencé à travailler avec un certain Wilfrid Kahn, qu’il avait pris comme employé.
En fait, un jour, Kahn s’était pointé sans son bureau. Jack était d’abord bien heureux pensant qu’il allait enfin avoir un boulot. Sa déception fut grande quand Wilfrid lui demanda si il pouvait venir travailler avec lui. Mais Jack avait entendu parler de lui. Brise Nuque, allias Wilfrid Kahn. Un ancien mercenaire célèbre à Arghota. Jack y a tout de suite vu la bonne affaire, et avait accepté d’engager le chauve.
Maintenant, ils étaient deux à occuper le bureau pourri du Black Panther.
En extérieur, il s’agissait d’un simple bâtiment, sans étage. Il y avait une porte en fer, et une pancarte « Black Panther », avec une panthère noire en fond. Wilfrid avait tenté d’y ajouter une hache, pour y apporter sa touche personnelle, en tant que « Brise-Nuque ». Mais malheureusement la pancarte s’était cassée la gueule sur un client, donc Jack avait préféré virer la hache.
A l’intérieur, il n’y avait que deux pièces. La première était le bureau. On y accédait directement par la porte. En fond se trouvait le bureau de Jack, en bois plutôt luxueux, remplis de dossiers, ce de ses contrats finis à droite, ceux des contrats en cour ou non payé à gauche. Sinon, le reste du bureau était pris par ses pieds et ses jambes, ainsi que ses loisirs, qui consistaient à une tonne de revues, ainsi qu’un flingue, au cas ou. Et une console de jeu, quand il avait vraiment rien à foutre. A côté de son fauteuil, une simple chaise tournante, se trouvait sa mallette, dans laquelle il transporte toutes ses affaires. Au fond à droite, soit à droite du bureau, se trouvait un porte manteau. On y voyait accroché le manteau de Jack, celui de Wilfrid, et en haut le chapeau de la panthère noire.
Au fond à gauche se trouvait le bureau de Wilfrid, que Jack appelait « Bureau de la secrétaire ». Pour cause, le bureau était petit, bas, avec une lampe et une machine à écrire. En face du bureau de Jack, soit à droite, juste après être rentré, se trouvait un vieil orgue. On se demande encore son utilité. Et enfin, des armes étaient accrochées aux murs. Des sabres, des armes de poings et des fusils principalement, même si Wilfrid avait ajouté une hache juste au dessus de l’entrée.
C’est ce que se dit Edgar Frey en rentrant. Lui toujours habillé en Costar, avec ses cheveux bien coiffés, bien lisses, bien plaqués. Il était rentré avec une lourde mallette, comprenant beaucoup de billet. Il déposa la mallette sur le bureau de Jack.

-Tient, un client, fit Jack. Secrétaire ?

Wilfrid lui répondit, la haine au regard, avec un magnifique doit accompagné d’un doux : « Jack, espèce de connard, va te faire ! »

Jack le regarda quelques instants, avec un regard presque dépité, avant de se retourner vers Edgar, et de lui susurrer une phrase avec un regard malicieux.

-Excusez-la, elle a ses règles. Sinon, c’est pour quoi ?

Edgar se disait qu’il était vraiment tomber dans un asile de dingue. Mais des dingues efficaces. Il ouvrit donc la valise.

-Cent mille. Et vous envoyer Mitt Jax en enfer.

Jack arracha presque la mallette des mains. Jack aimait l’argent, et genre, beaucoup.

-Et ou se trouve-t-il, ce Mitt ?
-Il habite ici, à Luna, plus préc…

Edgar n’eut le temps de finir sa phrase qu’une douleur lui traversa l’estomac. Plus précisément, elle lui déchira, lui transperça. La bouche-bée, il plaça sa main sur son ventre. C’était chaud. Il regarda sa main. Rouge. Un large trou, ainsi qu’une balle de magnum, avait élu domiciles dans son tube digestif. Il regarda Jack, les yeux écarquillés, ne comprenant pas.

-J’allais pas laisser un Prosperien me demander d’assassiner un Ultimien, quand même. Ici, même les connards sont patriotiques.

Jack logea une seconde balle dans le corps de l’habitant de la république. Dans la tête plus précisément. Elle traversa d’abord la peau, puis le crâne, brisant l’os, puis transperça le cerveau de l’homme, pour enfin ressortir par l’autre côté, lui faisant exploser la tête, avec beaucoup de morceau de crâne et de cervelle. La balle finit sa course dans le mur, frôlant au passage l’orgue. Chose qui ne plut pas à Jack.

-Wilfrid, tu me fais brûler ce connard, lui lança-t-il, inexpressif.

Wilfrid se dirigea vers le corps. Il se retourna vers Jack.

-Et le fric ?

Jack sentait la colère. Il serrait son arme du poing, se mordant la lèvre. Il logea une balle juste à côté de la tête de Wilfrid.

-Je t’ai dit de brûler de corps de cette fioriture de mouche, beugla-t-il comme un fou, la colère se lisant sur son visage, alors ne discute pas ! C’est moi le patron ! Et prends tout le fric si tu veux, je m’en fous ! Alors fait ce que je te dit avant que je ne t’éclate le crâne !

Jack se leva, faisant valser la mallette, d’un seul coup, mû par la colère, les billets s’éparpillant dans la pièce. Jack sortit alors du Black Panther, en prenant son manteau et son chapeau, pour « aller fumer une clope ».
Wilfrid fut parcourut d’un frisson. Il ne discuta pas et s’exécuta. Il n’était pas du genre petit chien docile, mais il savait très bien que s’opposer à Jack énervé, c’était signer son arrêt de mort. Il savait très bien que Jack était plus fort que lui, malgré qu’il travaille ensemble. Mais tout de même… Il ne l’avait jamais vu à un tel niveau de colère. C’était limite si il n’était pas tellement crispé que des rides lui fussent apparues. Il devait y tenir à cette orgue. Wilfrid ne l’avait jamais vu y jouer d’ailleurs. Au moins, il savait maintenant qu’il fallait éviter la question. Il transporta le corps sur le toit, puis le brûla, via de l’essence et un briquet.
Quel journée de merde, quand même…

~~
An 586, 20 Jidas, Plaines de Gaïa

Les plaines de Gaïa… Un immense territoire, hors des pays, relié à aucun gouvernement, ni à aucun pays. Toutes les tribus, villes, villages ou clans étaient dépendant d’eux même. Cet immense territoire neutre contenait aussi les trois océans massifs de Fatalis, ainsi que les immenses chaînes de volcan. Et le plus souvent, un champ de bataille.
Le clan Hellscream était un clan réputé dans Arghota. Ils ont toujours côtoyé le pouvoir, et en plus, la femme défunte du roi Mergia I était une Hellscream, le sœur cadette pour être exacte. Le fils de la sœur aîné était donc par conséquent le neveu du roi lui-même ! Pas étonnant qu’il soit devenu chef de la Cohorte Royale à vingt ans.
Cependant, Onyx Ragnarokh Hellscream, ou plus simplement, Onyx, n’avait jamais voulu l’aide de son oncle. Il a, dès son plus jeune âge, fait des études militaires, notamment à Prosperia, d’où il avait acquis une grande connaissance, chose peu probable à Arghota, pays trop peu développé, encore sur le système féodal. C’est car Onyx avait travaillé d’arrache pied qu’il était devenu le chef de la Cohorte Royale.
D’ailleurs, qu’est-ce, la Cohorte Royale ? Il s'agit là des troupes les plus basiques de l'armée, puisant ses hommes parmi les soldats engagés sans talent ou des recrues appelées, les hommes de cette branche sont pour la plupart des jeunes hommes ou femmes inexpérimentés.
S'engager dans la Cohorte est généralement un acte de bravoure ou de profonde détresse car bien qu'étant très résistant de nature, les hommes de la Cohorte sont souvent en première lignes et l'on compte plus sur leur nombres massif que sur leur intelligence.
Le jeune Onyx était fier de cette réussite. Mais lui, qui était-il ?
C’était un jeune homme de vingt ans. Il était plutôt grand, 1 mètre 85 environ. Il avait de cours cheveux bruns, coiffés en brosse, d’environ 5 centimètres, qui s’accordait parfaitement avec ses yeux marrons. Il possédait de remarquable deux choses. La première est la balafre entre l’œil gauche et le nez, jusqu’à la lèvre supérieure.
La seconde est le motif de flamme rouge foncé qu’il possédait sur le dos de la main droite.
Il se trouvait face à l’armée d’Ultima. Prêt à se battre.

A suivre…

death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Mar 24 Juil - 21:33

Chapitre 7 : Bataille

An 586, 20 Jidas, 10 heure, camp Arghotien

On le nommait Hagen, le Grand. Véritable terreur des champs de batailles. Un homme qu'on disait capable de résister à l'explosion du bombe placé à moins d'un mètre de lui. Certains affirmaient que sa peau était faite d'acier. D'autre disait qu'un mage lui avait jeté un sort pour le rendre indestructible. On disait qu'il pouvait trancher en deux des montagnes. Qu'il était le fils caché de Leol. Mais il n'y avait qu'une seule raison à sa force colossale. Il s'était entraîné au combat. Il n'avait consacré sa vie qu'à ce but. Il n'était pas un génie du combat, comme l'était Onyx. Lui, il était un génie de l'entraînement. Il n'était pas né dans un clan, ou dans le domaine militaire. Il était fils de paysan. Très jeune, il décida de consacrer sa vie à sa patrie. Il avait à peine atteint la puberté qu'il passait ses journées entières à faire de la musculation. Il avait tout sacrifié. Son héritage, la femme qu'il aimait. Tout. A vingt ans, il fut accepté dans l'armée. Il commença au bas de l'échelle. Lors de chacun de ses temps libres, il s'entraînait, encore et toujours. Sa montée fut lente. Mais il y était arrivé. A soixante-dix ans, il célébrait les dix ans de sa position de chef suprême des armées d'Arghota. Il était l'homme le plus puissant du royaume, dépassé uniquement par le roi Mergia. Il était l'arme ultime d'Arghota pour empêcher l'Empereur d'effectuer sa guerre psychologique, qui consistait, via de petites batailles, à réduire le moral des soldats, pour frapper un grand coup, décisif.
Grâce à Hagen, Arghota pourrait même menait cette guerre psychologique. C'est pourquoi il avait été envoyé, avec le chef de la cohorte royale, Onyx, pour affronter les premières troupes impériales. Hagen avait tout son armement. Son armure lourde, de couleur de rouille, protégeant tout son corps de plus de deux mètre, avec de minces articulations, pour permettre au corps de se mouvoir. Sa tête, chauve, ornée d'une petite barbe, n'était pas protégé. Enfin, il possédait son épée à deux main.
Le Grand Général regardait son cadet. Onyx Hellscream avait revêtu son armure. Elle était constitué d'un plastron noir en acier, avec un toile de tissu rouge. Des épaulières en acier, constituée chacune de deux plaques en acier, brunes, reliés par une chaine, avec des pointes noires. Des jambières noires, renforcés au niveau des genoux, avec un disque noir sur lequel se trouve des pointes, comme sur les gants en acier noir. Il s'appuyait sur une large hache, à double tranchant, avec des motifs de flamme sur la lame.
Onyx semblait pressé. Il tapotait nerveusement du pied, en regardant le camp des impériaux, au loin. Il avait envi de les affronter, et de les vaincre.

-Tu devrais te calmer, lui fit Hagen, les bras croisés, sa fidèle lame planté à côté de lui, regardant au loin, l'air impassible.

Onyx regardait le géant. Il avait raison. Il devait garder son calme, en toute circonstance. Il suivit les conseils de son aînés, et s'assit calmement, en tailleurs, analysant le terrain. Une vaste plaine. A l'est une montagne. A l'ouest une forêt. La forêt, trop dangereux. Y envoyait des troupes seraient trop risqués. Les troupes pourraient se faire prendre en embuscade. La montagne par contre... La, il serait plus facile de repérer les soldats ennemis. Et donc plus facile de les éliminer pour y prendre position. Une fois positionné, les troupes d'Arghota n'auront qu'à se rapprocher de la montagne pour être à l'abri.
Il adressa la parole à Hagen.

-J'aurais une idée.

Le Géant, intrigué, détourna le regard vers le jeune guerrier.

-Je t'écoute.
-Je pense que vous devriez prendre une centaine d'homme, et vous rendre sur la montagne. Si des impériaux y sont déjà postés, vous pourrez les repérer de loin.
-C'est intelligent. Je vais le faire. Je te laisse le commandement de nos troupes.

Hagen rassembla alors une centaine de soldat, et se dirigea vers la montagne.
Onyx lança quelques minutes plus tard le signal de l'attaque. Les troupes Arghotiennes se déversèrent sur celle d'Ultima.

~~
An 586, 20 Jidas, 10 heure 15 Plaine de Gaïa, forêt.

Onyx avait préparé une escouade d'une cinquantaine d'homme. Il avait réfléchi quand au cas de la forêt. Il ne pouvait pas l'ignorer, car elle représentait un danger important. Il ne pouvait pas s'y introduire, mais ne pouvait pas non plus y pénétrer. Il avait donc rassembler des soldats, dont beaucoup de mage capable d'utiliser la magie du feu, comme lui, pour faire bruler la forêt.
Alors que la bataille faisait rage, les troupes se positionnèrent près de la forêt.

-Bien, écartez vous, et attendez mon signal.

Les mages, ainsi qu'Onyx, se mirent en position, et se préparèrent à utiliser leur magie. Il fallait la faire bruler en un seul coup. Onyx se prépare à donner le signal. Mais il fut interrompu. Des missiles déchiquetèrent ses soldats. Il regarda vers le ciel. Des avions de chasses impériaux. Il les avait trouvé ! Onyx analysa la situation. Les avions de chasses pouvait les réduire en miette. Il ne restait qu'un échappatoire. Il savait que c'était risqué, mais donna tout de même cet ordre.

-Réfugiez-vous dans la forêt !

A peine eut-il prononcé sa phrase que toutes les unités se précipitèrent dans les bois. Les avions de chasse ne tiraient plus. Mais il étaient toujours là. Onyx ne pouvait pas prendre le risque de sortir, ni de rester en place et devenir une proie facile. Il avait été séparé de ses troupes. Il n'avait d'autre choix, et s'aventura dans la forêt...

~~
An 586, 20 Jidas, 10 heure 15, Plaine de Gaïa, Montagnes.

Millich Sylia se tenait seul sur la montagne. Il n'avait aucune troupe pour l'accompagner. Il n'en avait pas besoin. Il était le plus ancien général de l'Empire, et avait d'ailleurs, toujours été Général de la troisième division, et ce, depuis la fondation de l'Empire, une douzaine d'année auparavant. Il était aussi le plus fort des cinq généraux, à ce qu'on dit, et un ami intime de l'empereur.
L'homme aux long cheveux bleus, à la peau pâle, et aux yeux rouges regardait l'horizon. Cela allait parfaitement avec sa tenue. Un long pantalon, de couleur rouge, à rayure noire. Il portait aussi une chemise noire et rouge, avec au dos, le blason impérial. Sur le torse aussi, mais en petit, en haut à droite. L'aigle doré. Il portait d'ailleurs deux petites ailes d'or, au niveau des épaules.
Il vit un petit groupe, d'une dizaine d'homme arriver. Au loin, il en voyait plus. C'était tous des soldats d'Arghota. Il sourit, quand l'un d'eux lui adressa la parole.

-Millich Sylia, Général de la 3ème division de l'Empire, alias le Marionnettiste, vous êtes mort !

Il se rapprocha d'eux, sourire au lèvres.

-Mon nom est si connu, dit-il en les dévisageant du regard. Cela me fait chaud au coeur. Venez, essayez de me tuer !

Les soldats se préparèrent à sortir leurs armes. L'un d'eux fut plus rapide. Il prit son épée, et sauta sur Millich. Ce dernier souriait toujours. Il leva sa main en l'air. Il se contenta de refermer son majeur. Puis la tête du soldat se sépara de son corps. Comme par magie. Il se tourna vers les autres soldats. Il fit un bref mouvement avec son index et son majeur. Trois soldats se firent briser la nuque, et retourner la tête à 180 degrés. Les autres soldats prirent peur. Ils étaient terrifiés. Il tentèrent de fuir, mais le purent pas. Ils insistèrent, et leurs corps finirent par fuir. Mais par leur tête, restant en l'air, jusqu'à ce que Millich décide de relâcher son emprise. A ce moment là, elle roulèrent au sol.

-Personne n'échappe à mes fils. Maintenant, je vais m'occuper des autres.

Millich récita quelques paroles, dans une langue incompréhensible. Une dizaine de griffons apparurent.

-Mes chers, allez donc vous occuper de nos invités.

~~
An 586, 20 Jidas, 10 heure 20, Plaine de Gaïa, forêt

Onyx avançait depuis quelques minutes déjà. La forêt était incroyablement dense. Et assez sombre aussi. Il y faisait humide. Le jeune manieur des flammes y avançait lentement. Il ne créait pas de lumière grâce à ses flammes, bien qu'il aurait pu, mais cela aurait donné sa position à l'ennemi. Et il devait être le plus discret possible. C'est aussi la raison pour laquelle il ne coupa aucun arbre.
Soudain, il sentit quelque chose. Comme une faible rafale de vent. Mais il ne lui en fallut pas plus, il effectua un salto. Il vit les arbres se faire abattre, au niveau du tronc, comme tranché par quelque chose. Une lame de vent ? Lorsqu'il retomba au sol, il vit la responsable des fait. Une jeune femme, aux longs cheveux violets. Il reconnut tout de suite la Générale de la 2ème division d'Ultima. Marisa Halmia. Elle avait un air inexpressif.

-Il semblerait que j'ai raté.

A peine au sol, Onyx la vit foncer sur lui, à une vitesse impressionnante. Il eut à peine le temps de parer le coup qu'elle lui assénait, de manière horizontale, à la hanche. Et encore, il fut repoussé à une bon mètre. Elle était rapide, et puissante, et maniait l'épée de manière exceptionnelle. Une adversaire redoutable, en somme. Elle se déplaça tout aussi vite, lui assénant un coup vertical à la tête. Onyx réagit au quart de tour, plaçant sa hache, de manière à arrêter l'attaque. Cependant, la Générale utilisa la plate-forme plane qu'était la hache d'Onyx pour se réceptionner après son saut, et lui passer derrière. Elle lui donna, avant même d'avoir toucher le sol, un nouveau coup. Cette fois-ci, Onyx ne put que réduire les dégâts, en fonçant en avant. Son armure avait été pénétré.

-Elle a réussi à pénétrer mon armure... Elle est très agile, encore un coup comme ça, et ca pourrait être la fin du combat.

De la chaleur se concentra dans la main d'Onyx. Il en lâcha une boule de feu, qui partit à toute vitesse sur Marisa. Cette dernière, d'un coup rapide, trancha la boule, pas très grosse, en deux. Mais Onyx en profita pour l'attaquer avec sa hache. Il lui assena un coup circulaire très violent. La jeune femme évita via un saut surhumain. Elle se retrouva à nouveau derrière lui. Onyx réagit. Trop tard. Une longue coupure s'était incrusté sur son dos. Le jeune guerrier pouvait sentir le sang coulait. Il s'écroula à genoux, se tenant sur sa hache. La Générale se rapprocha de lui.

-Je vais t'achever. Et Millich aura bientôt tuer ton ami, Hagen.
-Mais, vous êtes les deux seuls généraux ! Qui commande vos troupes, dans ce cas ?
-L'Empereur Aeon Cliff.

Onyx écarquilla les yeux. L'Empereur ? L'Empereur lui-même était là ? Dans ce cas, ca voulait dire... Qu'ils leur avaient tendus un piège. Et le jeune guerrier était tombé dedans. Les troupes d'Arghota allait se faire écraser. Et lui... Il allait mourir ? Ici ? Si tel était son destin... Il attendit que la lame de Marisa vienne lui ôter la vie. Il ferma les yeux. Un son de lame qui s'entrechoquent.
Il ne comprenait pas. Il rouvrit ses paupières. Ses soldats étaient là. Ils entouraient la jeune épéiste.

-Tu as de la chance, fit-elle. Je n'ai plus rien à faire ici.

Elle se retourna, et s'engouffra dans la forêt. Aucun soldat ne la suivit, de peur de se faire tailler en pièce. Ce n'était pas passé loin. Il se releva.

-Vous !

Il destinait cet apostrophe à un soldat. Ce dernier se rapprocha.

-Vous êtes responsables des communications radios, non ? Contactez le camp. Dîtes leur de donner le signal de la retraite.

~~
An 586, 20 Jidas, 11 heure, Plaine de Gaïa, camp d'Arghota.

L'Empereur contemplait l'ancien champ de bataille. Le combat n'avait même pas duré une demi-heure. Sa stratégie s'était révélé efficace. Arghota avait ordonné la retraite. Cinq minutes après le signal, les troupes d'Onyx et Hagen avaient quitté le champ de bataille, et déserté le camp. Et les troupes impériales avançaient. Avec quasiment aucune perte. La grande majorité des cadavres qui jonchait le champ de bataille provenait d'Arghota. Il y avait eu de nombreux prisonniers aussi. Tous les soldats qui n'avaient pas déserté le camp à temps. Au plus que possible, Aeon avait préféré éviter les morts.
Le camp d'Arghota avait fourni aux impériaux de nombreux vivres.
L'Empereur se tourna encore une fois vers le champ de bataille désolé.

-Quel horreur...

A suivre...
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Jeu 26 Juil - 23:43

Chapitre 8 : Amour

An 586, 20 Jidas, 15 heure, Prosperia, QG du LSP

La guerre. Faisant de plus en plus de mort, jour après jour. C'était une horreur. Une abjection. Lui le savait. Il savait comment arrêter cette guerre, et il savait ce qui était le mieux pour ce pays, et par extension, pour le monde.
C'est pourquoi il avait fondé son parti politique, le LSP, Lutte pour la Sécurité de Prosperia. Pour lui, il n'y avait qu'une solution. Accepter de s'allier, puis de s'unir avec Ultima. C'était la vision de l'héritier de l'illustre famille de Nasbria. Eyunt de Nasbria, c'était un nom légendaire. Il avait mis fin à la tyrannie de Jérémia Allistar, dictateur ayant régné sur Prosperia pendant plus de vingt ans provoqué la défaite de Fate Nostradamus, l'Empereur d'Ultima. Et pourtant, c'est aussi lui qui avait permit à l'Empire de ne pas s'écrouler après sa défaite, et avait placé Julius Averruncus sur le trône. Il avait permit à Ultima de se réconcilier, et avait entamé l'unification mondiale des pays, en créant le Chemin de Fer International, et la Société Internationale du Commerce.
Tous les actes de Eyunt étaient ceux de l'unification mondiale, comme le voulait Aeon Cliff.
Et ça, l'héritier des Nasbria l'avait compris.
Il s'appelait Schneizer. Schneizer de Nasbria. C'était lui, qui était à la tête du second parti du pays. Un véritable génie, à peine vingt-huit ans. Il avait perdu, quatre ans plus tôt, en 582, les élections présidentielles. Il allait devoir attendre.
Il était là, derrière son bureau. Il avait un costard blanc, au bordures dorées, ainsi qu'une cravate noire, pour couvrir son corps. Il avait les yeux bleus comme le ciel, et de court cheveux blonds, avec une raie sur le côté.
Rien à faire. Il n'était occupé à rien. En temps de guerre, il n'a aucun pouvoir. Il avait beau être un génie... Non, en fait, il n'était pas une génie. Ca n'aurait jamais du être à lui de prendre la tête de la famille Nasbria. Non, car l'autre héritier, était encore plus intelligent. Sa soeur jumelle, Jeanne de Nasbria. Elle, c'était une génie. A treize ans, elle venait de finir le lycée. Schneizer ne l'avait finit qu'à qinze ans. Mais Jeanne n'avait jamais eu l'occasion d'aller plus loin que le lycée. Pas après cette soirée fatidique... Il y a 15 ans. Un anniversaire. Celui de l'enfant d'une famille réputée, la famille Alcide. Schneizer n'y était pas allé, car il était malade ce jour-là. Sa mère était resté avec lui. Et si ils y étaient allé, la famille Nasbria n'existerait plus.
Cette soirée là, tous les membres conviés à cette fête, sans exception... Tous sont morts. Le bâtiment avait explosé. Une explosion terrible. Aucun corps n'a été découvert, tout avait été réduit en cendre. Mais l'armée avait cherché dans le monde entier des survivants. Au bout de cinq années de recherche, la vérité avait frappée. Aucun survivant. Tous morts. La famille Alcide s'était éteinte ce jour-là. Tout comme la soeur de Schneizer.

Soudain, un bruit. Comme quelque chose qui se brise. Puis un autre, celui de quelque chose qui tombe sur le sol. La fenêtre avait volé en éclat. Aucune balle ne vint se loger dans sa tête. Schneizer tourna la tête lentement. Un homme, environ la trentaine, en manteau rouge, les cheveux blancs, et une longue épée à la main. Schneizer se leva, et tenta de sortir une arme. Trop tard. La lame de l'intru se trouvait à deux doigts de sa gorge.

-Vous êtes venu me tuer, dit calmement Schneizer.

L'homme en face ne répondit pas. Il resta silencieux. Les secondes passèrent. Chaque seconde se transformait en heure.

-Tuez moi donc. Mais même si vous tuez le dernier héritier de la famille de Nasbria, notre volonté ne disparaîtra pas. Car la famille de Nabsria, c'est Eyunt de Nasbria. Et Eyunt de Nasbria, c'est ce pays.

Schneizer allait rajouté quelque chose quand la lame s'éloigna de son coup. L'homme en manteau rouge la rengaina. Schneizer ne comprenait pas. Que voulait cet homme, là. Il ne voulait pas le tuer ? Apparemment non, il avait rangé son arme. L'homme à la lame adressa la parole à l'héritier de la famille Nasbria.

-Je ne suis pas venu vous tuer. Car vous êtes mon seul allié.
-Votre... allié ?

Schneizer le regardait avec un air interrogé. Que voulait-il dire par là ? Pourquoi considérait-il Schneizer comme son allié ? Et surtout qui était-il ?

-Pourriez-vous au moins décliner votre identité ?
-Très bien. Je m'appelle Genesis Loveless. Ou plutôt, de mon vrai nom, Genesis Alcide.

Schneizer écarquilla les yeux. Ce n'était pas possible ! La famille Alcide n'existait plus ! Ce jour fatidique il y a quinze ans, toute la famille Alcide était présente. Schneizer saisit un revolver, et le pointa vers Genesis.

-Vous devriez être mort ! Vous mentez...
-On a jamais retrouvé les corps, non ?

Cette phrase produit un choc dans la tête de Schneizer. Il s'était toujours dit ça. Son excuse, pour ne pas croire à la mort de sa soeur. Il avait finalement accepté... Et voilà qu'un homme, sortit de nulle part, débarque, et lui dit ça ? Non, ce n'était pas vrai. Il n'était pas celui qu'il prétendait être.

-Je vais appelé mes gardes du corps. Et ils vont s'occuper de vous. G...

Schneizer ne termina pas sa phrase. Genesis venait de sortir une montre en or. Avec le blason de la famille Alcide. Cela voudrait donc bien dire qu'il était celui qu'il prétendait être ? Non... Un piège, encore un. Mais Schneizer doutait. Il ne pouvait pas appeler ses gardes. Pas maintenant.

-Cela ne prouve pas que vous êtes celui que vous prétendez être.
-Mais cette montre n'est porté que par les membres de la famille Alcide. Donc cela veut dire qu'un d'entre eux n'est pas mort. C'est moi, Genesis Alcide.

Il avait raison. Il n'y avait plus de doute possible. Cet homme était bien celui qu'il prétendait être. Schneizer se posa, lâchant son arme. Il lui adressa calmement la parole.

-Pourquoi venir me voir ?
-Cette nuit là... Il y a eut de survivant. Moi... et votre soeur.
-Jeanne ? Elle a survécu ?
-Oui. Comme moi, elle a été enlevé. Et je compte bien la retrouver. Pour qu'elle n'ait pas été retrouvé, quelqu'un de haut placé doit avoir quelque chose à voir avec cet événement. Mais vous, je suis sur que vous serez mon allié.
-Oui... Pour l'instant, nous ne pouvons rien faire... Du moins officiellement. Je vais recruter le plus de mercenaire que possible, en secret, pour chercher.
-Effectuez les recherches au bord de la frontière, ils doivent la retenir prisonnière dans ce coin là. Moi, je dois m'en aller.

Genesis salua Schneizer, et repassa par la fenêtre. Ce dernier s'assit calmement. Il sortit une photo. Celle de sa soeur.

-Alors c'est lui, ce garçon dont tu parlait tellement, Jeanne...

~~
An 586, 20 Jidas, 20 heure, Luna, Château Impérial, Salle de conférence.

Une table pour quatre personnes était préparée dans la salle de conférence de l'Empereur.
D'habitude, il y avait plus de monde, mais la guerre mobilisait les généraux. Mais il ne fallait pas pour autant y sacrifier sa vie. La table avait été dressée pour Aeon, Umbra, et les généraux John Jiggs et Marisa Halmia. Il dinaient, tous les quatre, tranquillement. La guerre ne semblaient pas les déranger, et ils étaient là, à manger les excellents mets préparés par les chefs cuisiniers impériaux.

-Seigneur Aeon, vous avez été grandiose dans cette bataille, fit John.
-Moi ? Non, je n'ai pas fait grand chose. J'ai juste mené les troupes, rien de plus. C'est à nos soldats, et à nos généraux que revient le mérite.
-Mais c'était grâce à votre stratégie que nous avons pu les éliminer si facilement.
-Et bien... Ce n'est pas faux !

L'Empereur se mit à rire au éclats, tous comme ses généraux. Comme une famille. Seul Umbra restait en retrait. En fait, elle ne savait pas quoi dire. Et n'aimait pas trop qu'Aeon aille au combat.

-Ce n'est pas... risqué ? Demanda-t-elle discrètement.

Tous les regards se portèrent sur la déesse au cheveux d'argent. Elle se sentit tout à coup extrêmement gênée.

-Je veux dire, bégaya-t-elle, pour de si petite bataille...
-Oui, c'est risqué, lui fit Aeon, le sourire bien veillant. Mais si je ne prends pas ces risques, je ne peux pas me juger digne de commander des hommes qui vont à la mort. Tu comprends ?

John regardait la scène avait un regard amusé. L'Empereur était vraiment quelqu'un d'exceptionnel.
Marisa elle... avait un regard plus étrange. Plus interrogatif.
Umbra acquiesça. Elle comprenait les raisons d'Aeon. Mais elle n'aimait pas pour autant les risques qu'il prenait. Puis, la conversation reprit.

-Lors d'une de mes descente dans la basse-ville, fit l'Empereur, j'ai croisé Jack. Il a entendu parler d'un nouveau mercenaire, apparemment qui aurait déserté Callya. Avec des documents importants il paraît. Un certain Jack Fair.
-Jack Wall, dit Marisa, l'obsédé de service ? La dernière fois que je l'ai croisé, il a essayé de me faire des choses, cet abruti. Alors je le recroise, je les lui coupe !
-Je ne l'ai croisé qu'une fois, répliqua John... Et je n'ai pas accroché. Je me demande ce que vous lui trouvez, Seigneur Aeon.
-Et bien... Comment dire... Son père était un de mes amis de longue date.

Umbra regarda Aeon, s'interrogeant. Les deux généraux, eux, avaient l'habitude de la nature mystérieuse de l'Empereur. Suite à cette déclaration, Marisa émit une remarque.

-A propos d'ami de longue date, ou est Millich ?
-Je lui ai demandé de préparer quelque chose... D'ailleurs, ce me fait penser, John, pourrais-tu venir, quelques minutes ? Il faut que je te parle.

John hocha la tête. L'Empereur et lui se levèrent, et quittèrent la pièce. Il ne restait plus qu'Umbra et Marisa dans la salle. Il y eut un long silence. Les deux femmes n'étaient pas très loquaces. Cependant, la Générale aux cheveux violets brisa le silence, l'air un peu gêné.

-Dame Umbra... Puis-je vous poser une question... un peu personnelle ?
-Je... fit Umbra, hésitante, oui, d'accord.
-Quel genre de rapport avez-vous avec le Seigneur Aeon ?

La jeune déesse sentit son coeur se serrer. Elle ne s'attendait pas à ça. C'était quoi cette question ? Elle ne savait pas quoi répondre. Et puis, pourquoi la Générale posait-elle la question ? Se pourrait-il qu'elle aussi, elle... ? Umbra bégaya pendant plusieurs secondes, ne sachant se qu'il fallait dire. Puis elle se reprit, calmement.

-C'était mon tuteur. Rien de plus.
-Je vois... Excusez moi.

Aeon et John revinrent dans la salle, et se remirent à table. La discussion reprit, joyeusement, comme avant.
Mais Umbra gardait ce pincement au coeur.
Rien de plus ? C'était faux. Elle ne l'avait jamais avoué. Elle n'avait jamais voulu le mettre dans l'embarras, et risquer de briser leur relation. Mais elle l'aimait, Aeon.
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Sam 1 Sep - 14:07

Chapitre 9 : Duel aérien

An 586, 22 Jidas, 16 heure, Plaine de Gaïa, forêt.

Un feu en forêt, ce n'est pas forcément une bonne idée. Cela peut lancer un début d'incendie, voire bruler toute la forêt, et il ne fallait donc absolument pas allumer de feu en forêt. Ca, c'est ce que disent la majorité des gens intelligent, et doté de bon sens.
Mais le problème, c'était que Jack Fair n'était pas quelqu'un d'intelligent, et qui ne possédait pas un seul gramme de bon sens. Alors oui, il allumait un feu en forêt. Un feu qui venait d'ailleurs des capacités magiques de Jack. Il l'utilisait pour faire griller du poisson, car oui, pour lui, manger du poisson à cet heure-ci était on-ne-peut-plus normal.
Jack Fair n'était vraiment pas quelqu'un d'intelligent.
Jack était un homme-dragon, il avait en grande partie des écailles de dragon réparties un peu partout sur son corps mais surtout au niveau des bras et du ventre. Il avait une paire d'ailes noires et une longue queux épineuse qui permettait, en cas de besoin, d'embrocher n'importe qu'elle ennemis, armure ou pas.
A part ça, il faisait 2m05, pesait 115kg, les cheveux courts, de couleur noire, un même noir que ses ailes, des yeux rouge comme la braise surmontés par de fins sourcils, une très forte musculature qui lui donnait un aspect massif et une cicatrice un niveau du ventre qui allait de l'épaule droite jusqu'au bassin preuve d'une terrible blessure.
Il était assit, autour de son feu, ses poissons en train de griller. Une fois qu'il les trouva bien cuis, il en prit un, embroché sur une longue, fine et tranchante tige de bois. Il salivait en observant le poisson, mal cuis au passage, et ouvra la bouche pour l'engloutir, tout en s'écriant, de sa voix grave.

-A taaaable !

Cependant, au moment ou il allait engloutir son repas, une flèche se planta en plein milieu de l'animal grillé qu'il se préparait à ingurgiter. Jack déglutit. Il attrapa la flèche de sa main droite, et l'arracha violemment. La flèche atterrit à plusieurs mètres au loin, fermement planté dans le sol. L'homme-dragon avait lâché son met. Il ne cherchait plus qu'à savoir d'où venait la flèche. Son visage s'était assombri, affichant clairement son énervement. Il avait sa main droite sur le manche de son imposante épée à deux mains, prêt à dégainer à n'importe quel moment.
Une voix surgit, de plus profondément dans la forêt.

-Si tu ne te rends pas, la prochaine atteindra ton coeur.

C'était une voix masculine. Elle faisait jeune, mais semblait assez mature tout de même. Elle devait appartenir à un homme approchant de la trentaine. Jack bouillait d'impatience, voulant en finir avec celui qui l'avait empêcher de manger. Ne pouvant se retenir, il lui beugla à la figure.

-Viens te battre, si t'es un homme, connard !

Aucune réponse de la part de la voix. Rien, un long silence. Puis, des pas. Au fur et à mesure que les bruis de pas ses faisaient de plus en plus distinct, une silhouette s'affichait. Elle semblait appartenir à un homme, surement pas très vieux. Au bout d'un certain temps, la personne fut visible distinctement. C'était un jeune homme de taille moyenne, environ 1 mètre 80, vêtu d'une simple tunique brune. Son pantalon, brun lui aussi, était retenu à la taille par une ceinture dorée. Ses longs cheveux noirs étaient retenus par un bandeau rouge. Dans ses grands yeux verts se reflète une lassitude infinie. Il semblait avoir rangé son arc dans son dos. Il tenait à la main une épée. Elle était banale, une lame en acier, un manche d'une couleur dorée. Mais au niveau de la garde se tenait un petit rubis rouge. Le nouveau venu menaçait Jack de son épée.

-Mage déserteur Jack Fair, on m'a ordonné de vous ramener à Callya, vous, et les documents que vous avez volé en vous enfuyant. Ou de vous tuer si vous refusez.

Jack lui lança un regard dédaigneux, et cracha au sol vers lui, l'air confiant.

-Ah ouais ? Ben dans ce cas essaie de me buter, enfoiré !
-Je t'enverrai en enfer. Foi de Drake Razor.

Il saisit fermement son épée avec ses deux mains, et s'élança à toute allure vers le mi-homme, mi-dragon. Ce dernier dégaina sans plus attendre son épée à deux mains. La lame de son arme était noire tel le charbon, et la garde et le manche était de couleur cuivrée, et probablement du métal correspondant. Il maniait sans mal la lourde épée, et la plaça horizontalement, de manière à ce que Drake tape contre le plat de l'épée. Les deux armes s'entrechoquèrent. L'épée du guerrier de Callya étant beaucoup plus légère que celle du mage déserteur, c'est ce dernier qui avait l'avantage. Il en profita donc, et au moment ou la lame de Drake toucha la sienne, il donna un violent coup à la diagonale. Du à la puissance de l'attaque, l'épée au rubis quitta la main de son propriétaire pour se retrouver par terre, à plusieurs mètres de là.

-Alors, lança Jack, monsieur le soldat de Callya, tu fais moins le malin, hein ?

Le concerné ne réagit pas. Il se contenta de bouger sa main du bas vers le haut, violemment, et d'un coup sec. Un geyser de flammes apparut alors sous l'homme-dragon. Ce dernier, surprit, laissa échapper un « merde », avant de faire une roulade sur le côté. Il ne se fit même pas effleurer par les flammes. Cependant, son adversaire avait repris son arme. Drake avait d'ailleurs rengainé son épée, et repris son arc. Il canarda de flèches le déserteur, une bonne dizaine au total. Ce dernier utilisa sa queue de dragon pour se protéger des flèches.

« Mais il est pas humain, ce mec... se dit intérieurement Drake. Comment a-t-il pu se retrouver dans cet état ? ».

Mais ce n'était pas le temps de rêver pour le jeune guerrier Callyais. Il en profita pour sortir son épée, et retourner à l'attaque. Cette fois-ci, Jack utilisa sa queue pour attraper l'épée de Drake. Cependant, cette dernière s'entoura d'un halo de flammes, qui brulèrent légèrement la queue, le déserteur ayant eut le temps de relâcher son emprise à temps. En même temps, Jack déploya ses ailes de dragons, et se suréleva d'au moins cinq mètre par rapport à Drake.

-En combat aérien, t'es foutu, mon gars !

Drake répondit simplement par un sourire. Un hurlement aigu se fit entendre de la forêt. Un hurlement qui provenait d'un bête. Jack se tourna vers le lieu d'où provenait le cri. Et alors il jaillit de la forêt. Un phoenix. Un oiseau dont les ailes mesurait au bas mot cinq mètre, et dont le corps mesurait une quinzaine de mètre, entièrement recouvert de flammes et d'un rouge flamboyant. Ses plumes se finissaient telles des flammes, comme sa crinière. Un nouvel hurlement, et il fonça sur Jack, à toute vitesse. Ce dernier eut à peine le temps de battre un seul coup des ailes, fortement, pour éviter d'être emporté par l'oiseau mythologique, qui vint se placer au côtés de l'exterminateur venu de Callya.

-Je te présente Silas, lança Drake. Maintenant, les jeux sont plus équilibrés.

Le jeune guerrier grimpa sur l'oiseau de flammes. Il semblait être immunisé contre le feu de son compagnon, une bonne chose pour lui. Le phoenix battit des ailes, et s'envola. Jack pendant ce temps, avait préparé un sort de flammes. Une boule de feu impressionnante quitta ses mains pour foncer vers le phoenix. Drake ne semblait pas s'en inquiéter. Le phoenix n'eut qu'à ouvrir la gueule pour aspirer l'importante quantité de flammes, et le renvoyer vers son lanceur originel. Jack utiisa ses ailes pour se protéger, mais fut tout de même sévèrement touché. Cependant, l'homme-dragon ne semblait pas blessé, et n'eut qu'à battre des ailes pour faire disparaître les flammes. En effet, ses écailles de dragons résistaient très biens à l'élément feu.
Silas commença à tourner en cercler autours de Jack. Pendant ce temps; Drake sortit son arc, et commença à décocher ses flèches, une par une, vers Jack. Dans un premier temps, ce dernier esquiva les flèches.

-Bordel, fit-il, on va continuer ça encore longtemps ?

Une idée lui vint à l'esprit, chose assez rare pour le préciser. C'était un plan risqué, mais qui pouvait marcher. Il arrêta donc de bouger, et utilisa ses ailes pour se protéger des flèches. Pendant trente secondes, il n'évita aucune flèche, qui vinrent toutes se loger dans ses ailes. Drake, ne comprenant pas, augmentait la cadence, pour s'assurer de vaincre son ennemi. Jack, quand à lui, résistait à la douleur, très pesante. Mais il pouvait le faire. Il ne lui restait plus que quelques secondes.

-Je vais t'achever maintenant, fit Drake, préparant une dernier flèche.
-N'en sois pas si sur connard !

Un sourire carnassier pouvait se lire sur le visage de Jack. Entre ses deux mains se tenaient une forte énergie magique, qu'il avait préparer. C'était un de ses sorts les plus puissants, qui demandait au moins trente seconde d'incantation.

-Tempête de glace !

Il relâcha l'énergie, qui se transforma en une véritable tempête de glace dans tous les alentours. Les cristaux de glaces tournaient à une vitesse folle, blessant énormément Silas. Drake se rendit compte de cela. Il lui restait une flèche. Et une technique en réserve. Il tenta le tout pour le tout. Il tira la flèche.

-Échange des âmes... murmura-t-il.

La flèche fonçait vers Jack. Ce dernier se protégea, comme d'habitude, avec son aile.

-Une flèche de plus ou de moins, fit-il, que veux-tu que ca ch...

Il s'interrompit. Et poussa un hurlement de douleur atroce. La flèche venait de transpercer son aile comme une vulgaire feuille de papier. Il n'arrivait plus à la bouger. Il remarqua aussi que la tempête de glace était devenu quasiment inefficace.

-C'est l'échange des âmes. Je peux échanger les âmes de deux objets. En l'occurrence, ma flèche, et ta tempête de glace. Ce qui fait que toute la puissance de ton immense tempête s'est retrouvé canalisé dans ma flèche, et la puissance de ma flèche a été divisé dans toute ta tempête.

Malgré sa fierté d'avoir réussi son coup, Drake était exténué. Cet technique lui avait demandé beaucoup d'énergie, et la tempête de glace l'avait énormément blessé avant qu'il n'utilise l'échange des âmes. Jack sentit la colère montait en lui. Il péta les plombs, lâcha son épée, qui pesait trop lourd, et utilisa le peu de mobilité que lui offrait sa seule aile valide pour foncer sur Drake. Tous deux firent une lourde chute, Jack empoignant fermement Drake. Il s'écrasèrent au sol. Ils étaient à bout de force, mais trouvèrent quand même la force de se relever.

-Hey, lança Drake, pourquoi tu as déserté l'armée de Callya ? Tu es fort, t'aurais pu avoir un poste élevé.
-Parce qu'on est foutu. Si l'empire nous attaque, on y passe. Et moi j'ai pas envi de crever. Surtout que le nouveau roi est un gosse. Il va foutre la merde, et moi, j'ai pas envi d'y être dans la merde. Tu trouve pas que j'ai raison ,
-C'est... une façon de voir les choses, dit Drake, détournant le regard.

Les yeux de Jack s'illuminèrent alors.

-T'es fort, toi aussi ! On pourrait être tous les deux mercenaires, on s'en sortirait bien !
-Et trahir ma patrie ?! Et puis quoi encore !
-Mais elle a changé, not' patrie.

Il n'avait pas tort. C'est vrai que Callya avait changé. Ce n'était plus le pays idyllique de son enfance. Un gosse roi, le pouvoir entre les mains des religieux, la religion elle-même bafoué...

-T'as gagné, lui lança-t-il. J'aime Callya. Et c'est pour ça que je vais pas me battre pour ce fantôme. Ca, se serait anti-patriotique.
-Yeah, lança Jack, bon, on oublie qu'on s'est foutu sur la gueule jusqu'à en crever, presque ?

Drake se laissa tomber.

-T'es du genre à oublier facilement... De toute façon, c'est bien connu, t'es pas un génie.

Les deux nouveaux compagnons partirent tous les deux dans un fou-rire qui dura longtemps. Et qui marquait le début d'une belle coopération, et aussi d'une belle amitié.

A suivre...




























Chapitre 10

An 586, 25 Jidas, 8 heure, Nostra, Hopital militaire.

Cela faisait maintenant cinq jours depuis la défaite sur la Plaine de Gaïa. C'était une bataille de faible envergure, mais les troupes d'Arghota s'y étaient faites massacrées. La stratégie des impériaux avaient laissés les guerriers impuissants. Et cela faisait aussi cinq jours que Hagen était dans un profond coma. On l'avait retrouvé sur la montagne, près du champ de bataille, au milieu de tous les corps. Il était au bord de la mort, et avait eu besoin de greffe sanguine très rapidement. Heureusement, le seul domaine sur lequel Arghota peut rivaliser technologiquement avec les autres pays est le domaine médical. Il était entre la vie et la mort à ce moment.

-L'état du Général Hagen reste stable, mais nous ne savons pas quand il se réveillera. Et même, après être réveillé, il devra rester plusieurs semaines à l'écart des combats.

Onyx écoutait les paroles du médecin, d'une oreille distraite. Sa défaite l'avait secoué. Perdre, c'était déjà humiliant, mais en plus, il s'agissait de perdre contre une femme. Dans la mentalité arghotienne, les femmes ne se battent pas, ce sont les hommes qui s'engagent dans l'armée. C'est pourquoi un fier guerrier d'Arghota avait du mal à avoir été battu par une femme.

-Vous avez eu de la chance, monsieur Hellscream. Vous n'avez pas eu de graves blessures. Vous sortez au bout de cinq jours seulement.
-Oui...

Onyx détourna le regard. Il était assit sur son lit d'hôpital.

-Bien, je vais vous laisser vous changer et partir.

Le médecin sortit de la pièce, laissant Onyx seul. Ce dernier resta immobile pendant plusieurs secondes, pensif. Puis, il se releva soudainement. Il attrapa ses vêtements, et commença à les enfiler, très rapidement.

-Marisa Halmia, c'est ça, hein ? Notre prochaine rencontre se déroulera autrement.

~~
An 586, 25 Jidas, 10 heure, Harmonia, Château.

Les couloirs blancs, immaculés, et interminables du château... Jin Kisaragi les avait traversé à de maintes reprises. Lui, et toute sa famille. La famille Kisaragi était légendaire à Callya. C'est Ragna Kisaragi, qui, par le passé, suite à la mort de Jillia, stoppa la guerre civile, et permit à Imetsu Sawada de monter sur le trône, et d'assurer la continuité de la lignée royale. Cependant, Jin était maintenant le dernier des Kisaragi.
Alors qu'il arpentait ces couloirs, Jin aperçut le Grand Prêtre Isaark discutait avec le Haut-Prêtre Desmond. Ce dernier était un homme, ayant environ la quarantaine, mais faisant plus jeune. Il était de constitution chétive, mesurait à peine un mètre 70, et était extrêmement pâle. Il avait de courts cheveux bruns, des yeux bleus et un visage d'ange. Il s'était toujours très investit dans les affaires religieuses, allant jusqu'à mettre sa santé en danger.
Isaark et lui s'arrêtèrent quand il virent Jin. Cependant, impossible de savoir si cela était une coïncidence, ou bien si ils ne voulaient pas que le jeune Kisaragi entende leur conversation... Desmond salua Isaark, et partit, saluant au passage Jin.

-Bien le bonjour à vous, monsieur Kisaragi, fit-il.
-Moi de même, répondit Jin.

Desmond s'éloigna ensuite, laissant le garde du corps du roi et le Grand-Prêtre ensemble.

-De quoi avez vous parlé, Grand Prêtre, lança Jin.
-Oh, de tout et de rien, répondit calmement Isaark. Tu vas rejoindre le Roi Chris, Jin ?
-Oui. Je suis son garde du corps. Je le protège de toutes les menaces... Externe, ou interne.
-Des menaces internes, fit surpris le vieil homme. Tu le penses vraiment ?
-J'espère juste que non.

Le jeune Kisaragi laissa Isaark tout seul. Ce dernier marmonna « Qui serait donc assez fou... »

~~
An 586, 30 Jidas, 15 heure Liar, Palais Présidentiel.

Nathan marchait dans les couloirs du Palais Présidentiel, se dirigeant vers le bureau de son père, enfin, du Président John Morton. Encore des défaites, c'était ce qu'il devait lui annoncer. Rien de bien réjouissant, et n'avait pas vraiment envi de le faire. Il était perdu dans ses pensées, quand il bouscula quelqu'un, sans le faire exprès. La personne était un homme assez âgé, entre la cinquantaine et la soixantaine, quasiment entièrement chauve, les yeux verts, plutôt grand, assez maigre, et le visage stricte. Nathan se précipita pour l'aider à se relever.

-Excusez moi, monsieur Schreder !

L'homme en question était Jack Schreder, le chef du renseignement. Un ami de longue date de John Morton.

-Ca va aller. Tu est tout aussi étourdi que ton père.

Le chef du renseignement continua son chemin, saluant Nathan. Ce dernier reprit sa route vers le bureau du Président. En chemin, il fut abordé par un homme ayant la quarantaine, en costard à rayure, les cheveux bruns clairs, courts, plaqués, et les yeux verts, et dépassant de plusieurs centimètre. C'était le ministre de la santé, Norman Frey.

-Nathan, est-ce que tu pourrais me donner la listes des blessés et des morts des dernières batailles ? Je n'ai que les listes de morts naturelles, ou par maladie.
-Bien, monsieur le ministre de la santé.

Norman quitta donc le fils Morton, aussi vite qu'il était venu.
Nathan souffla un coup. Schreder, puis Frey, qui allait venir ensuite ? On dit jamais deux sans trois... Mais il regretta tout de suite ces paroles, quand il croisa le regard de celui qu'il voulait le moins croiser. Le Ministre de l'Intérieur, Damien Bastide. Un homme d'une taille impressionnante, plus de deux mètres. Très musclés, les cheveux blonds, coiffés au carrés, la tête affichant une expression rigide, et même une façon de se tenir qui faisait penser aux caricatures des militaires. Et un regard empli de dédain, voir même... de haine. Le ministre passa son chemin.
Il croisa enfin le chemin de la ministre de la magie. Anne Xaecor. Elle avait le même âge que lui, à un an prêt. Elle était grande, élancée, fine, avec un beau visage, et de longs cheveux blonds, ainsi que de magnifiques yeux bleus. Nathan la connaissait bien. C'était une de ses amis d'enfance.

-Anne, que fais-tu là ?
-Oh, je viens déposer les résultats sur les expériences magiques qu'on nous a demandé de faire.
-Des expériences magiques ?
-Oui, c'est monsieur Stewart qui a demandé si on ne pouvait pas faire des expériences au niveau magique, pour contrer les armées impériales. Tu m'excuseras, je suis pressé.

La jeune ministre se dirigea donc vers le bureau du premier ministre, tandis que Nathan se dirigeait vers celui de son père.

~~
An 586, 30 Jidas, 15 heure 10, Liar, Palais Présidentiel, Bureau du Premier Ministre.

Marc Stewart regardait la ville de Liar, via son bureau. Le Palais Présidentiel ressemblait en effet plus à une tour qu'à un palais. Une tour, en plein centre de la ville de Liar. Il y avait en tout 15 étages, qui abritaient notamment tous les bureaux de ministère. Au plus le bureau était situé en haut de la tour, au plus le ministre était important. Par exemple; le bureau du président était au quinzième étage, celui du premier ministre au quatorzième, celui du ministre de la défense et celui du ministre de l'intérieur au treizième.
Marc Stewart se retrouvait donc au quatorzième étage. De la, il pouvait contemplait toute la ville de Liar. Toute sa vie, il s'était battu pour ce pays. Il n'allait pas céder.
Une personne rentra dans le bureau. La ministre de la magie, Anne Xaecor.

-Ah oui, madame le ministre de la magie. Quels sont donc les résultats des expériences ?
-Et bien, sur le plan théorique, ca peut aller, mais sur la plan pratique, c'est impossible à mettre en place.
-Pourquoi donc ?
-La division magique de l'armée est trop peu nombreuse, et généralement, les soldats ne savent que se battre via la magie.
-Je vois... Vous voulez donc plus d'homme, et de meilleure qualité ?
-C'est cela.
-Je vais y réfléchir.
-Bien monsieur.

Anne quitta la pièce. Marc restait pensif. Plus d'homme ? Plus qualifié ? Si il le fallait pour gagner cette guerre, il le ferait, et n'hésiterait pas.
Il s'était battu, et avait toujours gagné. Et il n'avait pas l'intention de baisser les bras.

A suivre


Chapitre 11 : Gardecul

An 586, 45 Jidas, 13 heures , Luna, Château Imperial, Chambre d'Aeon.

« Cher Aeon.
Cela fait un certains temps que nous nous connaissons, et j'aime pouvoir vous appeler mon ami. J'aimerai tout d'abord vous dire que je comprends les raisons qui vous motivent, vous, et votre peuple, que je les approuves et les partages. Mais avant cela, j'aimerais vous parler en tant qu'ami. J'ai appris que la jeune déesse Umbra avait élu domicile, du moins temporairement chez vous. Je n'ai pu la voir que de loin, quelques fois, et si possible, j'aimerais fortement la rencontrer la prochaine fois que nous nous verrons. Je souhaite bien sur vous apporter mon aide, et mon soutient, que ce soit de manière politique, militaire, ou personnelle. Sachez que je vous soutiens par ces temps durs, et que j'espère que vous vivez votre situation du mieux que possible.
Cordialement, Jarim Zignor, Roi d'Althar. »

« Cher Jarim.
Je suis tout aussi heureux que vous de pouvoir vous considérer comme mon ami, surtout en ces temps qui sont durs. J'aime vous savoir à mes côtés, car j'ai confiance en vous, et sais que vous êtes un ami fidèle. Je dois aussi féliciter vos informateurs, pour savoir la présence d'Umbra dans mon château ! Je lui en parlerai, et je suis sûr qu'elle serait ravi de vous rencontrer. J'aimerais vous parler, à la fois en tant qu'ami et que dirigeant, et souhaite de tout coeur vous voir combattre à mes côtés durant cette guerre. Je vous sais juste, et suis sûr que vous serez capable de faire le bon choix quand à cette guerre. Pourquoi ne pas en parler autours d'un repas ? Vous pouvez venir dans mon château quand vous voulez, vous serez le bienvenue. Vous pourrez en profiter pour rencontrer Umbra. Je vous invite donc, quand vous voulez, pour discuter d'une alliance.
Cordialement, Aeon Cliff, Empereur d'Ultima. »

« Cher Aeon.
Je me vois ravis que nous soyons tous les deux du même avis notre amitié, et je veux que vous sachiez, même si il est probable que ce soit déjà le cas, que je vous suis, et resterai un allié et un ami indéfectible, et je sais que vous l'êtes vous aussi. Quand à mes informations, je les aient obtenus auprès de Leol lui-même ! J'ai été surpris qu'il me le dise, et aussi honoré qu'il me fasse confiance. Mais j'imagine que si vous me faîtes confiance, lui aussi, n'est-ce pas ? Cela fait un moment que je réfléchis à l'entrée en guerre d'Althar à vos côtés, et finaliser ceci avec vous, pour marquer votre alliance, me semble une excellente idée. De plus, rencontrer la déesse Umbra serait un immense honneur. Je viendrai donc demain soir.
Cordialement, Jarim Zignor, Roi d'Althar »

Une douce lumière éclairait la chambre, et le bureau d'Aeon, situé juste devant la fenêtre. Le bureau, en bois ancien, une plume dans un pot d'encre à son bout, était baigné dans cette lumière, tout comme la lettre, écrit à l'encre noire, posé sur le bureau, et qui disposait par conséquent d'une excellente lisibilité. Le reste de la pièce était plus sombre, malgré la lumière. Un mélange parfait entre noir et blanc, lumière et obscurité. La porte en bois au fond de la pièce s'ouvrit, sans un bruit, l'Empereur ne le remarqua même pas. La personne rentra dans la pièce sans se faire remarqué, et observa la salle. En face de la porte, situé légèrement sur la droite, le bureau, devant la fenêtre, un homme assis, faisant dos à l'entrée. Sur le mur de droite, au milieu, on pouvait constater un buffet, utilisé pour rangé diverses affaires. Au dessus, un miroir, à la verticale, en forme ovale, avec des contours en or, formant un dragon sur le haut de métal réfléchissant. Sur le meuble se trouvaient divers objets décoratifs, telles que de petites statues, provenant de divers pays. Sur le mur de la porte, à sa gauche, se trouvait un autre buffet, plus petit, supportaient lui des plantes très variés. Cela révélait que l'Empereur avait visité de nombreux pays, et surement beaucoup voyagé dans sa longue vie. Sur le mur de gauche, un lit à baldaquin, de plusieurs mètres de haut. Des contours en or pur, des draps pour l'essentiel blancs et rouges, deux couleurs qu'aimaient l'Empereur. Au dessus du matelas se trouvait un tableau, représentant Aeon. La personne s'attarda quelques secondes sur ce tableau. Le lit était entouré de deux armoires, faites d'un bois sombre, comme les deux buffets. Les deux armoires étaient très imposantes, un Empereur devait posséder de nombreuses tenues. Le sol était recouvert d'un tapis rouge à contour d'or, tandis qu'au plafond, on pouvait voir un lustre impressionnant, qui utilisait de la lumière magique, comme bon nombre de lumière dans le château. La personne s'approcha silencieusement de l'homme assis au bureau. Il avait des cheveux noir de jais, relativement longs, et portait une tenue noire, à contours dorés. Il était facile de deviner qui pouvait être cette personne.

-Quelqu'un pourrait venir vous assassiner, que vous ne vous en rendriez pas compte, fit une voix douce et féminine, qu'Aeon connaissait bien.

L'Empereur tourna sa tête, toujours assit. Il croisa le regard d'argent d'une jeune fille aux cheveux d'une couleur similaire à celle de ces yeux. Elle lui adressait un magnifique sourire.

-Je sais que personne ne viendrait m'assassiner, Umbra.
-Et puis personne n'en serait capable, lui répondit-elle en souriant.

La jeune déesse se pencha légèrement au dessus de l'épaule d'Aeon, pour remarquer un lettre sur son bureau. Elle ne lit pas la lettre, ne voulant pas rentrer dans l'intimité de l'Empereur. Surtout si cette intimité avait un lien avec une femme. Elle ne put s'empêcher de lui demander.

-Que faîtes vous ? lui demanda-t-elle.

Elle se rendit compte tout d'un coup qu'elle n'aurait peut-être pas du lui poser cette question, et rajouta quelque chose en bafouillant.

-Enfin, si ce n'est pas indiscret, bien sur !

Aeon se leva pour lui répondre, tout en prenant la lettre avec lui.

-Et bien, je viens de recevoir une lettre de Jarim Zignor.
-Le roi prodige d'Althar, c'est bien ça ?
-Oui tout à fait. Il va venir dîner ici, ce soir. Te joindras-tu à nous ?
-J'en serai ravis, lui répondit-elle en souriant.
-Très bien, alors à ce soir, dans ce cas. Je dois m'occuper de certains préparatifs de guerre.

Aeon sortit de la pièce, adressant un sourire à Umbra, tout en lui faisant un signe de la main. Il avait toujours été comme ça, chaque fois il la quittait comme ça. Avec ce petit geste solennel, et ce sourire chaleureux. Aussi loin qu'Umbra s'en souvienne. Elle replongea dans ses souvenirs. Elle était souvent seule, c'est pourquoi être avec Aeon, pour elle, était toujours un bonheur. Elle chérissait au plus profond d'elle tous les moments qu'elle avait passer avec lui. Elle ne se souvenait pas quand elle était tombé amoureuse de lui exactement. Auss loin qu'elle s'en souvienne, dès qu'elle fut en âge d'avoir des sentiments, il lui avait toujours paru évident qu'elle l'aimait. Elle se rendit compte, qu'en relaçant le passé, elle avait marché dans la pièce, et s'était retrouvé devant le bureau d'Aeon, là ou il entreposait ses lettres. Umbra sentit battre son coeur plus vite. La lettre qu'Aeon lisait ne s'était révéla être qu'une lettre provenant de Jarim Zignor... Mais si parmi toutes ses lettres, il y en avait qui venait d'une femme ?
Umbra pouvait le savoir, elle n'avait qu'à ouvrir le tiroir ou il entreposait ses lettres. Elle approcha lentement sa main, tremblante, du tiroir. Et si il y avait vraiment des lettres provenant d'une femme, que ferait-elle ? Et puis même si il n'y en avait pas, cela ne voulait absolument pas dire qu'il l'aime elle, ni qu'il n'y a aucune femme dans sa vie.
Et puis non, elle ne pouvait pas violer l'intimité de celui qu'elle aime. Elle sortit de la pièce, sans regarder derrière.

~~
An 586, 45 Jidas, 15 heures, Prosperia, Avant-poste militaire.

-On est là pourquoi déjà, fit une première voix, grave.
-On a été employé par l'armée de Prosperia pour éliminer un petit groupe de démon qui fait des siennes, fit une autre voix, un peu plus aigue, car la guerre monopolise une partie de l'armée. On fera équipe avec deux soldats confirmés pour ce contrat.
-Ah ouais, c'est vrai...
-Jack, je te jure... T'es un vrai con.

La première voix appartenait à Jack Fair. La seconde, à Drake Razor. Voilà maintenant un petit temps que les deux anciens soldats de Callya avait fait équipe, et se retrouvaient maintenant chasseur de prime. Ils avaient une certaines renommée, qui venait principalement de Drake, qui avant de devenir chasseur de prime, était un soldat qualifié dans l'armée de Callya. Jack lui, avait déserté alors qu'il était moins connu. De plus, c'est Drake qui s'occupait d'accepter les contrats, et tout ce qui touchait à l'administratif. Sans être le chef, il était le représentant. C'était un soldat de l'armée de Prosperia, Drawk Jake qui avait prit contact avec lui. Drake avait entendu parler de Jake, qui était un très bon bretteur, et un haut gradé de l'armée de Prosperia. C'était Jake qui lui avait donner cette mission.
Voilà pourquoi ils étaient tous les deux dans un avant-poste militaire, là ou il devait rencontrer Jake. Cependant, l'ambiance était plutôt mouvementé. En effet, le ministre de la santé, Norman Frey, s'était déplacé, pour rendre visite au blessés de guerre. C'est pourquoi cela prenait plus longtemps, Jake devait accompagner le ministre durant sa visite. Drake et Jack avait préféré attendre dehors. En fait, Drake attendait tandis que Jack faisait des cabrioles comme un abrutit. Drake trouvait cela tout de même étrange que le ministre de la santé, qui n'est donc pas celui qui visite systématiquement les centres militaires, décide de visiter celui-ci le jour même de leur mission. De plus, d'après Jake, c'était une décision de dernière minute que Norman Frey avait pris lui même. De plus en plus étrange. Drake trouvait ça trop gros pour être une coïncidence. Et il avait peur que Frey les livre à Callya, en temps de guerre, ce serait une bonne offre pour conclure une alliance militaire. Au bout d'un certain temps, le ministre finit par sortir, avec une foule d'homme. Drake écarquilla les yeux. Pendant un moment, même si ca n'avait duré qu'une seconde, il avait sentit les yeux vert de Frey rencontrer les siens, et était sur que ce n'était pas un regard hasardeux. Il devait avoir rêvé. Norman se dirigeait vers un hélicoptère, pour rentrer à la capitale.
Drake oublia le ministre quand il vit Jake et son ami et subordonné Graham Clay s'approcher d'eux. La mission allait pouvoir commencer...

De son côté, Norman observait les deux mercenaires, de son hélicoptère, prêt à décoller. Il passa sa main dans ses cheveux, pour s'assurer qu'ils soient bien plaqués. Une fois cela fait, et la machine volante en l'air, il prit son téléphone, et composa un numéro.

-Monsieur, je les ai trouvé... Très bien, comme vous voudrez.

Il raccrocha son téléphone, qu'il plaça dans une poche de son costard, situé au niveau de la poitrine. Il passa le voyage dans ses pensées, à réfléchir...

~~
An 586, 45 Jidas, 16 heures, Ultima, Plaines Gelées

L'odeur du tabac recouvrait les plaines gelées. Un gigantesque territoire vierge de toute vie humaine, à la température très faible, ce qui explique le manque de population dans les environs. Mais ce jour-ci, il y avait bien deux formes humaines. Qui dégageaient une forte odeur de tabac. Le premier, assez fin, dégageait une odeur de cigarette, tandis que le second, plus massif, dégageait un odeur de cigare. Les deux s'aventurait calmement dans le territoire hostile.
Le second se gratta le dos de la tête de sa grosse main, avant de demander au premier.

-Hey, Jack, c'est quoi la mission, cette fois-ci ?

La panthère noire prit sa cigarette entre son index et son majeur, la sortant de sa bouche, et expirant une quantité impressionnante de fumée, c'en était presque inhumain, à tel point qu'on aurait pu appeler Jack le « champion de la fumette », comme l'avait déjà fait une fois Wil, bien que ce dernier ne vale pas mieux. Jack pencha la tête vers son compagnon d'infortune.

-Notre client est un riche marchant qui doit passer par ces plaines, et on doit se débarrasser d'un monstre appelé Garcodul, un gros dragon de glace, qui bloque le trafic.

Jack ne prit pas la peine d'expliquer plus en profondeur, et remis la cigarette dans sa bouche, continuant à avancer.
Wil était au ange, et se remémorait la dernier fois qu'il avait chasser le dragon... Chasser le dragon...La dernière fois que Kahn l'avait fait, huit personnes étaient mortes et Wilfrid avait était trainé, accroché au pattes de la bête pendant 400 mètres,ouais,vraiment de quoi se marrer...
Jack de son côté, s'approcha d'un caillou, qu'il souleva, regardant dessous, avant de se relever et de tirer sur sa clope.

-Je crois qu'il doit être légèrement plus grand tout de même.
-Bravo Jack, railla Wilfrid, t'as trouvé ça tout seul ?
-Tu touchera 10% de moins sur ce boulot Wil, fit Jack en se retournant, et continuant à marcher.
-Hey, non, Jack ! Arrête les conneries ! S'exclama Wil en lui courant après.

Jack ne répondit pas, et continua sa marche, tranquillement, s'alluma une nouvelle clope au passage.
Wilfrid le suivait, priant pour que Jack ne lui réduise pas sa paie. Tout de même, pour une petite raillerie ! Bon, ok, c'était pas la première... Ni la seconde... ni même la troisième, mais tout de même, quoi ! Il pouvait être un peu plus sympa... Wil se mit à cherche le monstre, avant d'appeler Jack.

-Hey Jack, il ressemble à quoi le Gardecul ?

Jack se retourna, clope à la bouche, et fit un signe de la tête désignant l'arrière de Wilfrid.

-T'es bigleux, Wil ?

Wil se retourna doucement, cigare à la main. Il se retrouva nez à nez avec une gigantesque gueule, bien ouvert, avec d'énorme dent, prête à avaler le chasseur de prime. La situation dura plusieurs secondes, jusqu'à ce que le dragon pousse un énorme cri, provoquant beaucoup de vent. Wil se mit à fuir devant el dragon de plusieurs mètres de longs, entièrement blanc, et qui lançait des souffles glacés. Jack de son côté, était accroupi au sol, cherchant quelque chose dans la neige.

-Merde, fit la Panthère Noire, j'ai perdu ma clope...

Il s'adressa ensuite à Wil, en criant.

-Wil ! J'ai paumé ma clope, massacre le pendant que je la cherche !
-Jack ! Espèce d'enfoiré, va !

Wil continua à courir , pour ne pas être transformé en statue de glace par le Gardecul, comme il l'appelait. Il en avait fait tomber son cigare, et contrairement à Jack, n'allait pas le chercher dans la neige, lui ! Non, mais sérieux, le laisser combattre seul, pour chercher une clope, alors qu'il en a des paquets entiers, mais faut pas être bien dans le ciboulot.
Wilfrid s'arrêta, et dégaina son 1777, un fusil à un coup très puissant, mais relativement lent. Il tira une balle de plomb sur Gardecul, enfin, le Garcodul, ce qui lui arracha une partie d'écaille au niveau du coup. Pas grand chose, mais au moins, cela avait le mérite d'avoir énerver le dragon.
Le Dragon de glace poussa un grand cri, avant de foncer sur Wil pour essayer de l'avaler. Wil fit une roulade vers la gauche pour éviter le coup. Il sortit sa hache Headhunter, et la planta dans la jambe gauche du monstre, qui hurla de douleur. Convenu, mais tellement efficace. Le dragon fouetta violemment l'air avec sa queue, pour écraser en un coup le gêneur qui avait osé lui infliger une telle douleur. Wil se baissa avec des réflexes impressionnants, et la queue passa tellement près qu'elle lui aurait arraché les cheveux, à conditions bien sur qu'il en ait eu. Wil se redressa, et attrapa la queue. L'épreuve de force tourna en net avantage du Dragon, et le pauvre Kahn fut propulsé dans les airs par le queue, se disant que ce n'était pas très réfléchit de faire ceci. Il sortit une grenade la dégoupilla, et au moment ou il tomba au sol, la lança sur le dragon, qui hurla de douleur. Wilfrid se releva douloureusement.

-Jack ! Retrouve cette conasse de clope !

Jack, de son côté, continuait sa recherche oh combien passionnante. Au bout de plusieurs minutes, il sentit quelque chose sous son pied. Il s'empressa de voir, pour retrouver se cigarette, écrasé par sa chaussure, et infumable maintenant. Jack se releva, en tirant une autre cigarette de son manteau.

-Et merde...

Il alluma la cigarette dans sa bouche, pour regarder ou en était Wilfrid. Il s'en tirait bien. Jack fonça à très grande vitesse sur le Dragon, qui commençait à s'élever dans les airs. Au bout d'un moment, Jack disparu littéralement de la ou il était, pour se retrouver au dessus du dragon, et lui tomber sur le dos. Il s'accrocha à une écaille du dragon, qui commença à voler dans tous les sens pour virer la panthère noire de son coup, sur lequel Jack s'était assis, comme si il voulait chevaucher le dragon. Wil, en bas, lui gueulait dessus.

-Bordel, Jack ! C'est pas le moment de faire du rodéo !

Jack soupira. Il dégaina son sabre, le all cutter, et le planta dans le cou du dragon, qui hurla de douleur, fonçant vers le sol. Jack se remit debout sur le Garcodul.

-Ouah, on va se crasher là !

Jack sauta du dragon, et comme il l'avait déjà fait, disparu, pour réapparaître au sol. Wil, de son côté, savait très bien ce que Jack avait fait. La raison pour laquelle il était le numéro 1 incontesté, et incontestable dans le métier. Sa maitrise des techniques spatio temporelle. Même dans un monde ou magie et pouvoir sont assez répandus, comme Fatalis, les pouvoirs spatio-temporels sont très rares, et très puissants. C'est pour cette raison que Jack Wall était si dangereux.
Wil s'approcha de la créature, pas encore morte. Il prit Headhunter, et trancha la tête du dragon. Du corps du dragon se dégagea une espèce de lueur bleuté, qui rentra dans la hache de Kahn. Jack se raprocha.

-L'âme d'un dragon ca doit se vendre cher, fit-il.
-Laisse tomber Jack, je te la passerai pas.
-Barf, tant pis. 20 % de moins.
-Jack, arrête, merde ! 20 % moins 20 %, ca fait 0 % !
-T'a trouvé ca tout seul Sherlock ?

Les deux partenaires continuèrent à s'engueuler, quittant les plaines du grand nord, pour aller récupérer le plus important, la paye.

A suivre...
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  Drake Sam 1 Sep - 14:28

Encore quelques fautes mineures, mais rien de conséquent. Fatalis         1929873797
Par contre, j’ai bien aimé à la référence à Skyrim. Fatalis         1929873797
Drake
Drake
Admin
Admin

Messages : 116
Date d'inscription : 28/10/2011
Age : 27
Localisation : Belgique

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Sam 1 Sep - 19:00

La référence est du au hasard, plus qu'à autre chose.
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Mar 4 Sep - 21:25

Chapitre 12

An 586, 45 Jidas, 18 heure, Liar, Palais Présidentiel de Prosperia

Norman Frey regardait à travers une vitre la ville de Liar. De ses deux bon mètre de haut, il surplombait cette ville qu'il aimait tant. Une ville dans laquelle il a grandit, et dont il a connu tous les grades, étant d'abord né dans les mauvais quartiers. Ses parents, très pauvres, vivaient dans un véritable taudis. Il lui arrivait souvent d'aller acheter deux ou trois légumes au marché, à de très bas prix, et de très mauvaise qualité, et de se faire attaquer sur le chemin du retour par des autres gamins qui crevaient de faim. Et quand il se faisait voler le repas, il se faisait battre par son père, un alcoolique,qui en plus battait sa mère, et la forcer à faire l'amour tous les soirs, bien qu'elle soit une prostitué, qui couche donc avec des clients toute la journée, à contre coeur, mais c'était le seul moyen de gagner de l'argent. Norman se rappellerait toute sa vie de ce jour. Sa mère, avait été violé et tué par un client, un fou qui tuait les prostitués. Son père se noya un peu plus dans l'alcool. Et lorsqu'il rentra, rendu totalement fou par l'alcool, son père, ne pouvant plus passer ses nerfs sur sa femme, viola sauvagement Norman. Ce dernier, encore jeune, n'ayant que dix ans, ne put résister à son père, qui le force à garder le silence. Par un coup du sort, le lendemain, alors qu'il était à l'école, totalement traumatisé, ne parlant pas, un élève pas très intelligent de sa classe s'était dit qu'« un bon seau dos le réveillerait ». Norman se retrouva vite aspergé d'eau. Les professeurs lui donnèrent des vêtements de rechange. Lorsque l'enfant quitta ses vêtements, les éducateurs s'étaient apperçu des coups portés par son père. Il le questionnèrent sur la présence de marques, mais le jeune enfant resta muet. Un des enseignants cru qu'il s'agissait d'un combat qu'il avait eu avec un autre élève, et entrepris d'appeler son père. Norman, effrayé à l'idée du traitement qui lui infligerai son géniteur, supplia à genoux de ne pas l'appeler. Il finit par expliquer en larmes ce qui s'était passé. La justice fut très vite saisit, et le père condamné pour agression et viol de mineur. Norman fut reçut par une famille d'accueil, qui l'adopta très vite. Dans ce nouveau cadre, le jeune enfant put montrer qu'il disposait d'incroyables capacités intellectuelles. C'est car il était tombé sur cette famille là qu'il réussit à être aujourd'hui ce qu'il est.
Il avait grandit dans cette ville, et l'aimait. Il ne voulait pas que le sang coule, c'est pourquoi il avait demandé à Marc Stewart de le placer au ministère de la santé, s'il voulait de lui dans son gouvernement.
Alors pourquoi le sang devait-il couler ? Pourquoi tant de jeunes vies si prometteuses devaient être gâché, alors que lui avait eu sa chance.
Il revint à lui quand il fut interpellé par une voix. Celle d'un homme assez jeune, et relativement aigu. Celle la Norman pouvait la coller au jeune Nathan Morton, le ministre de la guerre. Si jeune et pourtant déjà à la tête des armées... Et en première ligne... Il soupira, ne prêtant pas attention au jeune ministre, qui se demandait ce que son aîné avait en tête, avant de lui tendre un dossier.

-Voici le dossier que vous vouliez.

Norman porta ses yeux sur le dossier. Il ne souvenait pas avoir demandé un dossier à Nathan... Etrange... A moins que... Il l'accepta quand même.

-Bien, je vais retourner dans mon bureau maintenant.

Le jeune homme fut légèrement surpris de voir à quel point l'homme aux yeux verts était pressé, mais détourna son attention, se disant que ce n'était de toute façon par important.
Norman, dès lors arrivé dans son bureau, se précipita de poser le dossier sur la table, et agrippa son téléphone. Il composa un numéro, qu'il appela aussi tôt.

-Edgar, j'ai le dossier que tu voulait. Tu pourrais plus me parler de tes projets. Bon, je te laisse occupe toi des deux déserteurs de Callya. Non, peu m'importe la façon dont tu le fais, assure toi juste de ta réussite.

Il effaça sans attendre ce numéro de sa liste d'appel. Il reposa son téléphone sur son bureau, et se rassit tranquillement sur son fauteuil.

~~
An 586, 45 Jidas, 19 heure, Luna, Palais Impérial d'Ultima, Toit

Un groupe de cinq personnes se trouvait sur le toit du palais d'Ultima, attendant visiblement quelque chose. Ils ne bougeaient pas. L'un d'entre eux semblaient important, tandis que les autres avaient l'air de simples soldats. Le chef était jeune, il devait avoir à tout casser une vingtaine d'années. Il portait une armure d'un métal blanc immaculé, assez renforcé, sans pour autant gêner ses mouvements. A sa taille, accrochée à son armure, on pouvait le fourreau d'un katana. L'homme faisait environ un mètre quatre-vingt dix. Il possédaient de long cheveux noir de jais, qui lui descendaient jusqu'au milieu du dos. Son visage faisait très jeune et très déterminé. Un de ses yeux était caché par un bandeau noir. L'autre était d'une couleur bleue cristal. Il s'agissait du général Elysio Machiavelis, un des cinq généraux d'Ultima. Il était donc, malgré son jeune âge, un personnage très haut gradé.
Elysio Machiavelis était en effet un génie du combat. Il était rentré dans l'armée à dix-sept ans. Il a d'abord été affecté à la cinquième division. Puis très vite, lors d'exploit au combat, essentiellement contre des monstres et criminels, il fut muter à dix-huit ans dans la division Zero. Il se fit vite remarqué par l'Empereur lui même. Ainsi, à vingt ans, il fut nommé général de la cinquième division. Le jeune homme était honoré de la confiance que lui faisait l'Empereur. Ce dernier lavait chargé d'attendre Jarim Zignor, Roi d'Althar, qui devait arriver d'une minute à l'autre.
Elysion put vite voir un carrosse arrivait au loin, tiré par des Dark Souls. Le jeune général fit signe à ses soldats de faire de la place, et de s'écarter, pour que le carrosse puisse se poser. Une fois cela fait, Elysio regarda le moyen de transport royal. Il était, du moins à l'extérieur, de couleur bleu très clair, presque blanc. Les contours étaient d'or, et les fenêtre étaient cache de l'intérieur par des rideaux rouges. De plus, les Dark Souls possédaient un pelage blanc, et des yeux bleus. De cette esthétique émanait une impression de pureté impressionnante. Elysion fit signe à un de ses soldats d'ouvrir la porte du carrosse. Le jeune général, s'agenouilla devant la porte du carrosse, maintenant ouverte, par laquelle sortait l'invité de l'Empereur.

-Veuillez vous relevez, Général Machiavelis, fit une voix jeune, assez aigu, très calme, et aussi sage et humble.

Elysio s'étonna que cette personne connaisse son nom. Il se releva, et regarda celui qui semblait être le roi d'Althar. La peau très claire, les oreilles légèrement pointues, normal pour un elfe. Il était un peu plus petit qu'Elysio, et un peu plus jeune. Il possédait de long cheveux bleu-vert, qui descendait jusqu'en haut du dos. Ses yeux étaient fermés, et sa bouche affichait un sourire calme. Il portait une espèce de toge royale, de couleur blanche, avec un soleil sur le devant, au niveau du torse, ainsi que sur le dos. Le Soleil, le symbole royal d'Althar. Cela ne pouvait être que le roi. De plus, il ne semblait accompagné que de son cocher, qui avait conduit le carrosse. Elysio fit une révérance.

-Votre majesté, je suis honoré qu'une personne comme vous connaisse le nom du simple serviteur du seigneur Aeon que je suis.
-Vous n'êtes pas un simple serviteur, tout le monde est important, serviteur ou seigneur, chacun mérite un même respect, lui répondit le jeune roi.

Elysio était bluffé par la sagesse d'esprit de Jarim Zignor. Il tenta d'articuler quelque chose, mais ne parvint pas à s'exprimer. Il se reprit ensuite, et entreprit une marche.

-Je vais vous emmener là ou l'Empereur va vous recevoir.
-Ne vous donnez pas cette peine, je connais l'endroit. Vous avez bien plus important à faire par les temps qui courent.
-B... Bien Majesté.
-Vous êtes un jeune homme plein de fougue, et loyal. Vous êtes quelqu'un de bien.
-Merci...

Elysio partit donc de son côté, se dirigeant vers son bureau, comme ne possède chaque général. Maintenant, il comprenait l'estime que son seigneur portait au jeune roi d'Althar.

~~
An 586, 45 Jidas, 19 heure 30, Lune, Palais Impérial d'Ultima, Salle de réception.

Jarim Zignor était arrivé depuis une petite demi-heure. Il avait trouvé son chemin seul dans le château, ou il était déjà venu plusieurs fois auparavant, il ne lui fut donc pas compliqué de trouver la salle de réception, ou mange l'Empereur. Cependant, il avait un peu visité le château, prenant son temps, restant discret, ne voulant diriger personne. Il avait pu se rendre compte de l'agitation dans les étages inférieurs, ce qui se comprend. Il ne voulait pas faire tâche. Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'il attendait, assit, calme et souriant.
La porte qui menait vers les chambres impériales avait finit par s'ouvrir. Ce ne fut pas l'Empereur qui en sortit, mais Umbra, en robe d'un blanc immaculé. Elle s'approchait, tandis que Jarim se leva, et lui fit une révérence magistrale.

-Déesse Umbra, c'est pour moi un immense honneur que de vous rencontrer, fit-il très poliment. Je me présente, Jarim Zignor, roi d'Althar.
-Enchanté, fit-elle dans un sourire.

Le jeune roi émit un sourire à son tout gardant les yeux fermés.

-Vous êtes aussi belle que l'on me l'a dit.

Umbra fut tout d'abord gêné par cette remarque, non pas qu'elle soit déplaisante, mais surtout assez directe, mais fut surtout étonné de voir que le Roi gardait les yeux fermés en permanence.

-Je vous remercie pour ce compliment, mais comment se fait-il que vous sachiez si je suis belle ou non, en gardant les yeux fermés ?
-Je suis aveugle de naissance, fit-il sans le moindre gêne. Cependant, je peux voir l'âme des gens comme personne. Je vois en vous une âme très douce, et très belle.
-Je comprends, fit Umbra en partant s'assoir. Pouvez vous voir dans le coeur des gens ?
-Oui, cela m'est possible, oui, dit-il en l'accompagnant. Pourquoi une telle question ?
-Et bien...

Umbra détourna légèrement la tête, assez gêné, avant de regarder droit dans les yeux, ou plutôt, droit dans les paupières le roi aveugle.

-Pourriez vous lire dans mon coeur ?

Le roi fut très surprise par cette demande. Une déesse, lui demander de pénétrer son coeur ? Pour lui, c'était impensable, et incroyable. Jarim se demandait bien pourquoi voulait-elle qu'il fasse une telle chose... Il hésitait...

-Pour moi pénétrer le coeur d'une déesse...
-Je ne suis pas plus divine que vous, l'interrompit Umbra, pas plus que vous. On appelle mes parents dieux car ils ont créé ce monde, mais ils ne sont rien de plus que des humains ayant atteint leur potentiel maximum, qui n'est pas la perfection, alors qu'un dieu est parfait et tout-puissant. Ne me considérez pas comme une déesse. Acceptez ma demande, je vous en prie.
-Je veux bien essayer. Passez moi vos mains s'il vous plait.

Umbra acquiesça, et tendit ses mains, que Jarim attrapa. Il semblait concentré. Pendant plusieurs minutes, ce dernier sembla absent. C'est car son esprit regardait dans le coeur de la déesse au cheveux d'argents. Elle sentait quelque chose en elle, comme si son corps était partagé entre deux être, comme si il y avait quelqu'un d'autre qui virevoltait dans son organisme. Puis, le roi aveugle rerpis conscience, sortit du coeur de la jeune femme. Il avait un air étonné. Elle, avait un air gêné.

-Je vois, fit-il. C'est pour cela que vous m'avez demander.
-Oui, murmura-t-elle...
-Je vais vous parler d'égal à égal, si cela ne vous dérange pas.
-Allez-y.
-Je ne peux lire dans le coeur de l'Empereur, je le refuse.

Umbra eut une mine déçu, avec un léger sourire, pour cacher son regret.

-Je le savais... fit-elle.
-Si je peux vous permettre de vous parler encore une fois d'égal à égal, je pense que vous devriez le dire. Vous n'avez qu'à trouver les mots.
-Merci, murmura-t-elle...

Lui dire... Oui, mais comment ? Quand ? Avec quels mots...
Et surtout à quel prix ?
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Sam 15 Sep - 10:58

Chapitre 13

An 586, 45 Jidas, 22 heure, Luna, Palais Impérial d'Ultima

-Bien, dans ce cas, cette alliance est conclue.
-Oui. J'espère que de cette manière, nous pourrons en finir rapidement.

L'Empereur d'Ultima et le Roi d'Althar se serrèrent la main. Leur alliance militaire était décidée, bien qu'il n'aurait pu en être autrement, dans ces circonstances. Après tout, Ultima et Althar avait toujours été proche, depuis qu'Ultima avait aidé l'alliance des nains, et par la suite par la terrible guerre qui avait oppose Ultima et Althar contre le Royaume de Shoggoth, qui depuis plus d'une centaine d'année, n'avait pas fait parler de lui.
Jarim Zignor quitta Aeon, ainsi qu'Umbra, les saluant poliment, et ne pouvant rester plus longtemps loin de la capitale d'Althar. Il devait s'occuper de préparer les troupes pour les batailles à venir.
Aeon et Umbra était resté assit. Les plats étaient presque vides, autant dire que le repas avait été très animé, et surement très appétissant, surtout que la jeune déesse et le roi aveugle n'étaient pas de gros mangeurs. Aeon, lui, aimait déjà plus la nourriture ainsi que l'alcool, mais il semblait cependant complétement immunisé contre les effets de ce dernier. Comme la déesse aux cheveux d'argents, d'ailleurs, bien que cette dernière n'en raffolent pas. Cette résistance face à la boisson était surement du à la vie éternelle de la déesse, que l'Empereur semblait, au vu de son physique, lui aussi possédait.

-Alors, fit Aeon, que penses tu de lui.
-C'est un homme pur, et honnête.
-C'est aussi ce qui m'a frappé la première fois que je l'ai vu. Et tu veux que je te dise une chose ?
-Qu'est-ce que c'est ?
-C'est tout à fait vrai...

Umbra ne répondit pas. Elle n'en eut pas le temps. Elle fut interrompu lorsque la porte de la salle s'ouvrit. Quelqu'un rentrait. Elle put reconnaître une silhouette féminine, avec de long cheveux violets qui appartenaient à Marisa Halmia. La générale de la seconde armée Impériale. Elle s'avança, seule, pour s'agenouiller devant son Empereur, et l'invitée de celui-ci.

-Votre Majesté, fit-elle, Millich m'a demandé de vous dire qu'il vous attend dans le laboratoire alchimique, et qu'il a finit ce que vous lui aviez demandé.

Aeon réagit dès qu'il entendit cela. Il se leva, soupirant, faisant signe à Marisa de se lever, et se dirigea vers la porte.

-Bien, dans ce cas, je vais aller le rejoindre. Vous avez quartier libre.

Aeon rejoignit alors la porte, qui se ferma lentement, tandis qu'il se dirigeait vers le laboratoire alchimique.
Dans la salle de réception, il ne restait qu'Umbra et Marisa. Cette dernière lui fit une révérence.

-Je ne vais pas vous déranger plus longtemps, Dame Umbra.

Tandis qu'elle était sur le point de partir, elle fut retenue par la douce voix de la jeune déesse.

-Vous ne me dérangez pas le moins du monde. Si vous n'avez rien à faire, vous pouvez rester ici.

Marisa fut très surprise. Elle ne pensait pas qu'une déesse l'aurait invité à sa table, sans le moindre complexe. En fait, cette jeune fille au cheveux d'argent, sur certains points, était exactement comme le seigneur Aeon.
La jeune guerrière s'assit donc en face de la déesse. Maintenant que leurs visages étaient proches, elle pouvait se rendre compte d'une chose : elle était vraiment belle. Une beauté d'une pureté éclatante. Son visage était tout simplement parfait. La Générale se sentait ridicule à côté d'elle.
La jeune femme aux yeux d'argent semblait l'avoir remarqué, et affichait un sourire pur et innocent, amusé du fait qu'une telle guerrière puisse se sentir si mal à l'aise.

-Ne me dîtes pas qu'une frêle personne comme moi vous rend nerveuse, vous une soldat d'élite.

Marisa releva soudainement la tête, ne sachant que dire, impressionné par la perspicacité de la déesse. Elle se sentait extrêmement stressé. Après tout, qui était-elle, face à Umbra ? Elle lui bégaya nerveusement une réponse.

-Pour être honnête... Si...
-Pourquoi donc ? demanda Umbra avec un grand sourire.
-Et bien... Je ne sais que me battre... Et puis vous êtes une déesse et...
-Et, je suis proche de votre Empereur, c'est cela ?

Le générale sentit comme une lance lui percer le coeur. Elle ressentait une douleur plus forte qu'elle n'avait jamais ressentit sur le champ de bataille, malgré ses nombreux combats. Non, là c'était différent. Une lance qui transperce de part en part, sans tuer. Et qui cache un léger bonheur, au plus profond de sa lame, à un tel point qu'il est très difficile de l'attraper. Marisa tenta de répliquer, mais sa voix n'arrivait pas à sortir de sa bouche, comme sil elle restait bloqué au plus profond de sa gorge, ses poumons écrasés par une imposante masse.

-Vous avez dit qui je suis une déesse... Mais vous et moi... Il n'y a qu'un homme que nous puissions considérer comme un dieu, n'est-ce pas ?

Le guerrière baissa la tête, comme seul signe d'approbation. Elle ne pouvait nier ce fait. La déesse, qui fixait le trône, comme pour illustrer ses paroles, pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Cependant, au-delà d'un certain sentiment de mal-être, elle sentait aussi une impression de bien-être... Car pour la première fois, quelqu'un la comprenait, la considérait comme une femme et non comme une guerrière. Elle se leva, et salua poliment Umbra, avant de quitter la salle.

~~
An 586, 46 Jidas, 1 heure, Liar.

Une vision de cauchemar... Une vision quotidienne... Une vision ? Non, pas seulement une vision. Bien sur, tout autours de lui, il pouvait les voir. Les corps, déchiquetés. Les membres déchirés, et éparpillés de part le champ de bataille. Le sang, qui avait teint la magnifique herbe verte en écarlate, comme un miroir reflétant l'enfer. L'expression d'horreur des cadavres, voir des blessés, dont le visage affichait une terreur face à l'ennemi prêt à abattre sa lame. Les visages qu'on ne pourrait reconnaître, des gens dont on informera jamais la mort à leur famille. Les corps calcinés, brulés, voir presque réduit à l'état de cendres fumantes pour certains. L'odeur de ces fumeurs post-mortem lui pénétraient les narines, comme pour aller se loger dans son cerveau, comme pour bruler ses nerfs un par un. Il plaqua ses mains sur sa tête, tandis qu'il tombait à genoux. A cela s'ajoutait l'odeur du sang, qui pénétrait dans son organisme, pour le prendre au tripe, pour ne pas lui faire oublier ses camardes mort au combat. L'odeur de la poudre, lui piquant violemment les narines. La poudre... Et les balles. Les balles, partant dans tous les sens, presque invisibles... Et leur sifflement, qui signifiait à chaque fois un autre mort. Les cris. Les cris d'agonies des blessés, qui ne pourront être sauvé, leurs corps séparait en deux. Les cris des soldats, s'entretuant sans en connaître les raisons... A quatre pattes sur le sol... Il sentit deux liquides heurter sa main... Le premier, c'était le sang. Ce même sang qui avait remplacé la couleur de l'herbe. Ce sang encore frais. Et le second, c'était les larmes, ses larmes, qui tombaient sur ses mains, comme une pluie s'abat sur la terre. Les larmes qui lui glissaient dans la bouche, avec un goût amer... Un goût de tristesse. Puis tous ses sens se mirent en commun. Il entendu des bruits de pas. Regarda en face de lui, et vit un ennemi, épée à la main. Il sentit la lame se plantait dans son épaule. Il sentit l'odeur du sang. De son sang. Puis il hurla. De douleur. Il hurla de toutes ses forces. Priant pour qu'il meure sans souffrance. Il n'en pouvait plus... De cette guerre insupportable. Des pleurs d'enfants...

Il sentit la sueur dégouliner sur son torse dénudé. Ou était-il ? Au paradis. Il entendait les pleurs d'enfants. Il détourna le regard à sa droite. Un enfant, dans un landau. Et une femme, dormant, à côté de lui, dans le même lit. Sa femme. Son enfant. Et lui, Drawk Jake.
Il se leva, vêtu uniquement d'un caleçon. Il prit son fils, Mathias dans les bras. Il commença à le bercer tandis qu'il se dirigeait vers la cuisine.
Les souvenirs étaient clairs dans sa tête. Il avait été convenu avec Graham et les deux mercenaires qu'ils attendraient que le groupe de démons qu'ils devaient éliminer se manifeste. Et vu que Jake avait eu une permission, il était rentré à la capitale.
Mais ce rêve... Non... Ce n'était pas un rêve. Juste un retranscription de ce qu'il avait vu, sur le champ de bataille.

~~
An 586, 46 Jidas, 4 heure, Plaines de Gaïa, Bord de mer

Le bord d'un des trois grands océans de la planète Fatalis. Les étoiles se reflétaient dans l'eau qu'on pouvait croire infinie. Il n'y avait pas vraiment de plage, au bord de l'océan. Non, en fait, on aurait plus dit une bordure de lac, si l'étendue d'eau n'avait pas été aussi immense. L'endroit était quasiment vierge. Quelques plantes ou buissons par-ci, par-là, mais rien de spécial. Non, la seul chose notable était un village. Les maisons étaient principalement en pierre. Et au milieu du village, qui devait comprendre environ cinq mille habitants, se trouvait un étrange obélisque.

A quelques centaines de mètres du village, au bord de la mer. Se posèrent trois Dark Souls. Au vu de leur pelage noir et de leurs yeux rouges, ils venaient d'Ultima. Ils étaient chevauché par trois personnes. La première qui posa pied à terre avait la quarantaine, et de longs cheveux blancs. John Jiggs... La second avait aussi une longue chevelure, mais bleue. Il s'agissait de Milich, le général de la troisième division. Le dernier resta sur son cheval.

-Bien, fit l'Empereur Aeon Cliff, resté sur sa monture. John, occupe toi du village. Milich, prépare le sceau.

Les deux répondirent en même temps un « Oui ! » déterminé. L'Empereur lui, se tourna vers l'océan. Ca allait commencer...
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Mar 18 Sep - 20:52

Chapitre 14 : Poseidon

An 586, 46 Jidas, 5 heure, Plaines de Gaïa, Village

Le village était disposé en forme circulaire. Il était entourés de hautes murailles de bois, environ une dizaine de mètre, avec des pics au bouts, pour embrocher ce qui se mettraient dans la tête d'escalader les murailles. Il y avait environ une centaine de bâtiments en pierre, qui servaient de lieu de vie aux habitants du village. Cependant, en plein centre du village se tenait un gigantesque obélisque, aux couleurs de bleu métallisé. A côté de l'immense édifice se tenait un temple, entièrement fait de pierre, dans le style des temples grecs, avec quatre grande colonnes aux coins, et plusieurs colonnes plus fines sur les bords. Au sommet du temple se tenait le symbole d'un trident.
Ce village était en fait le lieu de vie des derniers adorateurs de Poseidon. Environ deux cent ans avant, trois être aux pouvoirs presque aussi puissants que ceux des dieux apparurent, et exigèrent que le monde entier leur voue un culte. Trois frères. Poseidon était le chef, le plus puissants et l'ainé, caractérisé par sa sagesse. Le cadet était Hades, caractérisé par sa cruauté, surtout envers les « humains ». Le benjamin était Zeus, caractérisé par sa bonté, et qui avait été manipulé par ses frères. La guerre entre les trois êtres, devenus des demi-dieux, et les humains, dura longtemps, et pour la seule fois de l'histoire du monde, Arghota, Prosperia, Callya et Ultima se battirent côte à côte. Cependant, les trois demi-divinités n'étaient pas mortes, mais avaient perdu quasiment tous leurs fidèles.
Il s'agissait donc du dernier village de fidèle de Poséidon. Les villageois, environs mille, portaient tous une toge bleue. Et ils semblaient possédaient des branchies, ce qui en faisait des hommes poissons. De plus, le village se trouvait juste à côté d'un des trois grands océans du monde. La tranquillité y était de mise. Chacun vivait sa vie, en allant prier tous les jours le dieu Poseidon, à la même heure. Mais cette tranquillité n'allait pas durer.
Un coup de katana. Voilà ce qui brisa la barrière du village. Coupé en deux, au sens littéral du terme. Une aura noire se dégageait de la brèche ainsi créé. Le sang avait déjà coulé. Une dizaine d'hommes poissons, baignant dans le liquide rougeâtre, le visage horrifié. Ils se tenaient aux pieds d'un homme vêtu d'un manteau blanc comme la neige, qui s'accordait parfaitement avec ses cheveux, de la même couleur. Il tenait à sa main un katana à lame noire, et un manche de la même couleur. Il s'agissait du général John Jiggs de la première division.
Il entendit des bruits de pas. Plusieurs, désordonnés. Tout à coup, d'une ruelle, sortirent une dizaine d'adorateurs de Poseidon. Ils étaient armés de lance, et se ruèrent vers le Général. Leurs mouvements n'étaient pas ceux de guerrier, ils attaquaient de façon grossière et et non synchronisé. Le guerrier à la lame noire n'eut aucune difficulté à éviter leurs coups. Puis, il se prépara à donner un coup, la main sur le manche de son katana, rangé dans son fourreau. Il s'élança, donna un seul coup, très bref, rapides, et destructeur. Tous les assaillants s'écrasèrent à terre, l'étincelle de la vie les ayant quitté, tandis que John avait déjà rangé son Katana. Il regarda les amas de corps, un main sur son katana, posé de manière perpendiculaire au bout du manche. Il marmonna quelque mot.

« L'éloge funeste... »

Il continua à travers les ruelles sombres. Des ennemis arrivaient, par paquet de dix, et tous se faisaient éliminer facilement, d'un simple coup, l'éloge funeste, technique consistant à trancher d'un coup, faisant beaucoup de dégâts, très rapidement. Le seul défaut de cette attaque, c'est que l'épéiste est vulnérable une fois le coup porté. Cependant, les ennemis n'avait généralement pas le temps de contre attaquer.
L'homme aux cheveux blanc continuait son chemin. Ses habits étaient maintenant rouge écarlate, couleur venant du sang qui s'étaient répandu sur le blanc de neige habituel. Il devait en avoir éliminé un peu plus d'une centaine. Il semblait s'approcher d'une place, et entendit de nombreux bruits. Il sauta sur un petit bâtiment, puis sur un autre, plus en hauteur, d'un endroit ou il pouvait clairement voir la place. Il compta rapidement environ une centaine d'ennemis, voire un peu plus. Ils étaient tous rassemblés quasiment au même point, ce qui les rendaient vulnérables, et facilement tuables en un seule attaque. John posa sa main sur son katana, de manière à avoir l'index vers le bout du manche, et de le tenir à l'envers. Il se baissa, pour s'élancer d'un bond en l'air. Une fois au dessus de ses cibles. Il dégaina son arme, les deux mains sur le manche, la lame à l'envers, pointé vers le sol. John retomba en tomba au milieu des hommes poissons.

-Destruction !

Lorsque sa lame rentra en contact avec le sol, une aura ténébreuse apparut sous la lame, et l'impulsion de ténèbres se propagea comme une onde sur la place, détruisant et éliminant tout ce que qu'elle rencontrait, ôtant la vie à plus d'une centaine de villageois. John, à genoux, retira son épée du sol, et se releva, au milieu des cadavres, une impression sadique sur le visage, qu'il réprima tout de suite. Il devait rester encore au moins sept cent hommes poissons.
Le Général continua son exécution, évoluant comme le faucheur, prenant les vies par la seule loi de sa lame. Il ne lui fallut pas plus d'une dizaine de minute pour se retrouver face au dernier habitant vivant, devant le temps de Poseidon. Ce dernier semblait être le chef. Il avait dans son dos une épée massive. John, de son côté, était entouré de mort vivant. Il pouvait en effet en invoquer, c'était là une de ses capacités. L'homme au cheveux blancs fit signe aux cadavres d'attaquer le chef. Ce dernier plaça ses deux mains l'une contre l'autre. Au bout de quelque secondes, il les décolla, et un dragon d'eau partit d'entre ses mains pour détruire tous les êtres ressuscités.

-Un mage guerrier... fit le Général, haussant un sourcil, surpris.

Le chef prit sa lourde arme, et s'élança sur John. Ce dernier para facilement malgré la différence de constitution entre les deux armes, l'une massive, et l'autre fine.

-Dans un duel, ce n'est pas la lame qui compte...

Il fit une balayette pour faire tomber le chef. Ce dernier trébucha. Le guerrier en profita pour forcer sur sa lame, et désarmé sa victime. Il trancha le cou du dernier habitant. Il pénétra dans le temple, tout à fait vide, à part un autel au centre, et le traversa de part en part. Il se retrouvait maintenant face à l'obélisque. Il avait pour mission de le détruire, de cette manière, Poseidon réagirait. C'était le plan de l'Empereur. John plaça la main sur sa lame, rangée dans son fourreau. Il devait le détruire en un coup.

-Eloge funeste.

Il s'élança vers l'obélisque et dégaina sa lame, pour donner un coup rapide.

-Décharge ténébreuse !

Sa lame s'entoura d'une massive aura de ténèbres. Il donna un seul coup, tranchant à l'obélisque, avant de retomber au sol. Une légère fissure était apparue. John sentait que l'énergie se déplaçait vers le centre de l'obélisque. La fissure s'agrandit, jusqu'à ce que le gigantesque pilier explose en milliers de morceaux. Le Général avait terminé sa mission. Maintenant c'était à son Seigneur de jouer.

~~
An 586, 46 Jidas, 5 heure 30, Plaines de Gaïa.

L'océan était comme en ébullition. Des torrents s'abattaient contre les côtes, sous le regard de l'Empereur. Une immense puissance émanait des océans. Lentement, les mers s'écartèrent pour laisser s'élever une forme. Une forme humaine. Une armure dorée, au reflet orangés recouvrait le corps de l'être. Il possédait de long cheveux bleus comme la mer, qui volait de par l'immense puissance projeté par cette personne. Ses yeux étaient aussi bleus, d'un bleu pénétrant. Un trident flottait à côté de lui. Le manche du trident était de la même couleur que son armure. Son regard se posa sur celui de l'Empereur, qui y reconnut celui qu'il était venu chercher. Le Divin des Profondeurs, Poseidon. Ce dernier ouvrit la bouche. Ses mots résonnaient, et semblaient venir de partout à la fois.

-De quel droit viens-tu éliminer mon peuple, et déranger mon sommeil, Aeon Cliff, Empereur d'Ultima.

Aeon ne semblait nullement impressionné, malgré que ses habits volaient en arrière devant l'émanation de puissance du Dieu. Son visage affichait un regard décontracté, et un petit sourire.

-Je suis venu vous demander de m'aider. Et inutile de préciser qu'un refus ne fait pas parti des options.

Poséidon ne répondit pas. Il se contenta de lever la main vers l'Empereur. Cet homme avait osé tenté de le mêler aux querelles des humains, pour lesquelles il n'avait que faire. Une puissance incroyable se dégagea du Dieu des océans. Deux violents torrents d'eau sortirent de la mer pour se précipiter sur Aeon. Ce dernier, nullement impressionné, ne bougea pas. En fait, les torrents avaient été déviés, et s'étaient précipités sur un point en particulier, au dessus de l'Empereur. Il avait simplement créer un point d'attirance, qui avait attirer l'attaque de la divinité.

-Dans ce cas vous me voyez obligé de vous ramener de force.

Il s'éleva peu à peu dans les airs. Il quitta son manteau impérial d'un seul geste. Il révéla une tenue de combat noire, avec des bordures dorées, et une cape qui volait en arrière, du à la concentration d'énergie. Poseidon prit son trident en main, et le pointa vers l'insolent qui avait osé le défier. Des dragons d'eau apparurent derrière Poseidon, avant de se précipiter sur Aeon, qui sortit un sabre à lame noire, nommé Nécron, pour trancher les dragons en d'eau, malgré leur nature aquatique. Il se mit alors à réciter une incantation.

-Zeus le puissant, Zeus le sage, Zeus le beau, que ta force sois mienne ! Final Storm.

Poseidon put voir trois éclairs se précipiter sur lui depuis le ciel. Il concentra une partie de sa puissance, et pointa son Trident vers le ciel. Soudain, de la glace naquit derrière lui, pour l'entourer, et lui créer un véritable bouclier. Les éclairs ne furent pas assez puissants pour détruire la structure de glace qui protégeait maintenant le dieu. Des dragons de glaces se formèrent à la surface de la protection. Ils étaient trois au total, et foncèrent sur l'Empereur pour s'en débarrasser. Ce dernier récita à nouveau une incantation, plus courte, et donc moins puissante.

-Ifrit, que ton feu consume mes ennemis. Ignition.

Aeon fit apparaître deux grosses boules de feu derrière lui, et d'un mouvement du bras, les fit se précipiter vers deux dragons de glaces, qui se désagrégèrent peu après. Il restait donc un monstre de glace. Aeon lui sauta dessus, et courut sur le long du dragon, relié au bouclier. Une fois a porté, c'est à dire en moins d'une seconde, du à sa vitesse phénoménale, il lui suffit d'un coup de lame pour briser le bouclier, qui avait déjà était affaiblit par le Final Storm du seigneur d'Ultima. Le glace s'émietta, pour finalement se briser un millier de morceau, sous le regard médusé de la divinité, et sous les yeux amusés d'Aeon, qui continua son coup, pour finalement atteindre Poseidon, qui para du bout de son trident. Malgré le fait qu'il ne le laisse pas paraître, l'Empereur des océans était bien en difficulté. Un nouveau dragon de glace apparut. Cependant, Aeon sortit une pièce en rubis de sa poche, et la lança au loin. La pièce se transforma en un dragon massif, tout de rubis, qui agrippa la création de glace, beaucoup moins imposante. Poseidon n'eut d'autre choix que de se propulser en arrière, sentant que son opposant le surpassait probablement au corps à corps. Poseidon se prépara à une autre attaque. Il s'entoura d'une barrière d'eau, de laquelle partirent des milliers de lames d'eaux, absolument destructrices, et qui pourrait sans mal découper l'Empereur. Ce dernier se jeta sur le dos de son dragon, qui grâce à sa vitesse, évitait les lames d'eaux, qui le coursait. Aeon, pendant ce temps, récitait une nouvelle incantation.

-Que la puissance massacrante de la terre soit mienne, que les titans se lève, que les géants face trembler ce monde, et que mon ennemi soit écraser par cette puissance ! Gaïa !

Il finit son incantation au moment ou une attaque allait le toucher. Cependant, une bloc de terre se plaça entre lui et la lame aqueuse. D'énormes blocs de terre se détachèrent de tout le sol, pour entourer la barrière d'eau. Toutes les lames durent donc se concentrer sur la destruction de ces immenses blocs. Au bout de plusieurs longues secondes, les blocs se retrouvèrent découpé. Mais les lames avaient aussi étaient très usés. Et pendant ce temps, Aeon avait récité une nouvelle incantation.

-Zeus le puissant, Zeus le sage, Zeus le beau, Zeus le grand, que ta force sois mienne ! Final Storm !

Ce fut cette fois quatre éclairs qui tombèrent du ciel. Cependant, le nombre de fit pas la différence. Poseidon transforma la barrière d'eau qui le couvrait en glace, tendis que les lames d'eaux continuaient à attaquer Aeon, mais de manière moins importante, Poseidon devant se concentrer sur la création de sa barrière. De plus, un des quatre éclairs rata son attaque, et s'engouffra dans la terre. Poseidon commençait à se dire qu'Aeon pouvait être dangereux, et décida donc d'en finir avec une seule attaque. Une énorme énergie se concentra alors à l'intérieur de la protection de glace de Poseidon, montrant qu'il se préparait à utiliser une attaque très puissante. Aeon aussi concentrait sa puissance dans sa main. Une énorme énergie, qui émettait une immense chaleur.

-Il faut que je me débarrasse de cette barrière de glace. Rising Sun !

La boule d'énergie à l'intérieur de la main d'Aeon se précipita en hauteur, et se transforma en un mini soleil, qui fit fondre la barrière de glace de la Divinité en un temps record. Cependant, le Dieu ne semblait pas contrarié.

-C'est bien joué, dit-il, mais tu n'auras pas le temps pour un autre incantation !

Aeon se contenta d'un sourire. Il fit un mouvement de la main vers le eau. Poseidon entendit un bruit venant d'en dessous de lui. Un bruit de tonnerre. D'un des trous dans lequel se trouvaient les blocs de terres utilisé par l'attaque Gaïa, sortit un éclair, qui se précipita sur la barrière de Poseidon, qui n'était plus que de l'eau. Toute l'eau de Poseidon fut électrocuté, et lui hurla de douleur, car à l'intérieur de la barrière, il n'avait aucun échappatoire. Cet éclair... C'était celui qui l'avait raté. Aeon avait donc fait exprès de le rater... Pour le faire sa cacher dans l'un des trous, qui avait été provoqué par sa précédente attaque. Le Seigneur des mers devaient admettre qu'il s'agissait là d'un très bon plan, qui avait été efficace.
Après plusieurs dizaines de secondes, la foudre et l'eau disparurent. Il ne restait plus que de la fumée. Au milieu de cette fumée se tenait Poseidon, l'armure réduite en cendre par l'attaque d'Aeon.

-Aeon Cliff... Vois la véritable puissance d'un Dieu.

Poseidon s'éleva plus haut encore dans les airs, tandis que de l'eau se plaçait autours de son corps, pour peu à peu, lui former un nouveau corps, beaucoup plus impressionnant. Soudain, une onde de choc impressionnante projeta Aeon en arrière. Son ennemi faisait plusieurs centaines de mètres. Le haut de son corps était composé de son torse, de ses deux bras et de son visage, mais cette fois-ci celui d'un homme de la quarantaine, avec de longs cheveux bleus foncés, et une barbe de même couleur. Le bas de son corps était en grande majorité constitué de roche, qui surélevait la partie haute du corps. Des roches partaient des dizaines de cheveux d'eau, et quatre grande pinces d'eau et de roche. Poseidon se trouvait dans une roche rougeâtre, au niveau du coeur.
Aeon put sentir que toute terre à des kilomètre devenait mer. Il récita rapidement une incantation.

-Que la puissance de la terre sois mienne, Gaïa !

Un morceau de terre se suréleva de plusieurs dizaine de mètre, et Aeon se posa dessus. Il lança une pièce d'or, et sur le morceau de terre, apparut un golem d'or, de plusieurs dizaines de mètre. Aeon se positionna sur le golem. Deux chevaux aquatiques se précipitèrent sur Aeon. D'un seul coup de sa massive épée, le golem les trancha en deux. Le golem s'avança ensuite lentement. Une des pinces de Poseidon, relié à une longue tentacule, s'éleva en l'air pour se précipiter sur Aeon et son invocation.

-Maintenant !

Le Golem fonça en avant, pour se rapprocha le plus possible de Poseidon. Il utilisa sa lame pour parer le coup de pince. La lame avait beau se retrouver piégé dans la pince, elle exerçait une forte pression. Cependant deux autres princes transpercèrent le colosse d'or. Aeon en profita pour s'élancer vers le torse de Poseidon. Ce dernier envoya sa dernière pince, cependant, le dragon de rubis invoqué il y a quelque temps se précipita sur la pince. Aeon prit appuis sur son dragon pour se propulser vers le coeur de Poseidon, et lui planter son épée. Cependant, seul un simple fissure apparut sur la roche. Aeon fut ensuite projeté en arrière par une attaque du trident de Poseidon. Il avait réussi à se réceptionner, mais avait pu constater que son golem et son dragon était défait, mais qu'une des pinces de son ennemi avait était détruite.

-Maintenant, fit le Dieu, tu ne pourras plus m'atteindre. C'est finit.

Une des pinces restantes se précipita vers Aeon, pour l'embrocher. Cependant, une armure apparut autours de l'Empereur. Une armure extrêmement massive. L'armure était entièrement en or et noir, elle était très lourde, et recouvrait tout son corps. Sur le casque se trouvait une couronne d'or. Dans le dos, on pouvait voir cinq bande rouge avec des bouts pointus partir de sa nuque jusqu'à ses genoux. Enfin, à côté d'Aeon se tenait une épée massive, entièrement noire, et planté dans le sol. Aeon avait quant à lui attrapé la pince à l'aide de ses seules mains. Il attrapa ensuite vite son arme, et coupa d'un seul coup la pince, pourtant très imposante.

-La Sword of Chaos... Son poids ne représente qu'un gramme dans mes mains, mais pour tout autre individu, elle pèse plus de mille tonnes.

Aeon put voir les deux dernière pinces s'élevaient en l'air. Il récita une incantation pendant ce temps.

-Zeus le puissant, Zeus le sage, Zeus le beau, que ta force sois mienne ! Final Storm.

De la foudre se concentra dans son arme. D'un seul coup, Aeon toucha les deux tentacules, qui furent littéralement exterminées par la foudre. Poseidon ne semblait pas inquiet.

-Je peux recréer ces membres perdus. Regarde.

Aeon profita de ce moment pour lancer dans le ciel l'énergie qu'il concentrait dans sa main. C'était comme le rising sun. Sauf que cette fois, c'était une lune. La Red Moon. Qui se plaça devant le Rising Sun, formant une éclipse. Poseidon remarqua que la régénération de ses tentacules était beaucoup plus longue.

-Je vois. Cette éclipse m'affaiblit. Mais tu n'auras pas le temps de lancer une incantation, et sans un Final Storm, tu ne peux me vaincre. Il te faudrait donc détruire à nouveaux toutes mes pinces, mais d'ici là, ton éclipse sera fini. Tu as perdu.

Le casque d'Aeon disparu. Il voulait que Poseidon le voit sourire. Aeon se contenta de lancer son arme dans le coeur de Poseidon, la ou il avait créé une petite fissure auparavant. L'arme se planta dans la roche, sans pour autant pouvoir blessé le dieu.

-Poseidon. Lorsque j'ai utilisé l'incantation que je viens de prononcer au début, j'ai pu lancer trois éclairs. Or, je n'ai utilisé que deux décharge, pour l'instant, pour me débarrasser de tes deux tentacules.
-Tu veux dire que...
-Et oui. Il m'en reste une. Et comme tu l'as vu, je les ai stocké à l'intérieur de mon arme. Adieu.

Aeon se contenta de claquer des doigts. Le corps divins entier de Poseidon fut électrocuté, et la roche qui lui servait de barrière fut détruite. Son véritable corps prit des dommages considérables. Son énergie avait presque disparu. Aeon vit au loin le corps de Poseidon, a moitié conscient. Il sourit, tandis que la divinité se fit entouré de fils.
Milich se révéla. Il avait observé le combat. Et maintenant que Poseidon était vaincu, il était à sa merci.

-Que vas-tu faire, humain, lança le Dieu.
-Tu vas voir. Le Sceau de la pensée.

Poseidon se sentit s'évanouir... Non il sentit son esprit disparaître, peu à peu, tandis que son corps, lui, restait le même. Ainsi donc, c'était ça le plan de l'Empereur. Brillant. Son esprit serait bientôt détruit, et il deviendrait alors une marionnette, obéissant aux ordres de celui qui a posé le sceau. Brillant. C'était la seule chose qu'il pouvait pensé de son ennemi maintenant, tandis que sa raison s'envolait vers les ténèbres.
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  tobi099 Mer 19 Sep - 13:21

Superbe chapitre Very Happy
tobi099
tobi099
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 10
Date d'inscription : 14/06/2012

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  death-kuja Mer 7 Nov - 18:53

Chapitre 15

~~
La douleur... La douleur qui envahissait son épaule... Jamais il n'avait connu cette douleur. La sensation du fer qui pénètre la chair, lacèrent les muscles et les nerfs, et broient les os... C'était donc cela, cette sensation ? Cette douleur ressemblait donc à cela ? C'était donc cela la guerre ? C'était bien différent de ce que l'on apprend à l'école militaire... Un faux pas... Une erreur... Une lamentable petite erreur pouvait se révéler mortelle. Un formidable effet papillon, qui peut, d'un simple faux pas pouvait amener à la mort de plusieurs milliers de soldats... Il n'existait vraiment aucune souffrance égalant celle ressentie sur le champ de bataille... Les cris, les hurlements, le sang... La mort omniprésente qui hantait chaque soldat... Quelle horreur...
La douleur revenait, irrémédiablement, à chaque seconde, dans son épaule, lui envoyant des électrochocs, le forçant, en boucle, à se rappeler ce moment... Ce bref moment, qui ne dura que quelques secondes... Mais qui avait marqué à vie son corps et son esprit. Et à chaque fois que les souvenirs revenaient, irrémédiablement, la douleur devenait de plus en plus forte. Il revoyait la scène. Les forces impériales pénétrant les siennes... Lui, était à la tête des troupes. Mais une fois que le fer est croisé, il n'y a plus vraiment d'organisation. Il n'avait d'autre choix que de combattre des ennemis, de manière aveugle, éliminant chaque personne s'approchant de lui, couvert par le sang. A côté, il pouvait entendre des cris de morts, provenant de soldats dont il ne pouvait pas dire l'appartenance. Entre les cris de ses soldats et des ennemis, y avaient-ils une différence ? Non, il n'y en avait pas... Bien sur, tout le monde est égal devant la mort. C'est alors qu'il vit apparaître devant lui une jeune femme... Il avait à peine vu son visage, et sa chevelure blonde. Il remarqua le blason impérial sur son armure, et sa lance qui fonçait sur lui. Mais pendant un instant, une seconde, il ne put bouger. Il avait été déstabilisé. Quand on vous parle de l'ennemi, vous ne mettez pas de tête dessus. On imagine un monstre, un ennemi est sensé représenté le mal absolu. C'est ce que l'on apprend à l 'école militaire de Prosperia... Mais là, ce n'était pas le mal. Juste une innocente jeune fille, qui devait à peine avoir la vingtaine. Il n'avait pas pu bouger. Et la lance s'était planté dans son épaule, sans qu'il n'ai put réagir. Ca avait duré au maximum cinq secondes. Puis la tête blonde de la jeune femme disparu dans cet amas de soldats. La retrait fut sonné peu après.
La blessure fut vite soigné, et il n'y eut aucune séquelle. Du moins physiquement. Son esprit en avait prit un coup. Il ne savait même pas si l'auteur de la blessure était encore en vie. C'était ça la guerre ? Tué, par un inconnu, sans même le remarquer. C'était différent de ce qu'il avait appris à l'école militaire. Ce n'était pas un héros. Non, il n'y avait rien d'héroïque, c'était juste une boucherie. Ministre des Armées, et il n'avait pas encore compris ça ? Il s'en voulait. Cette propagande militaire, depuis qu'il était ministre, il y avait énormément participé. Et il se rendait compte maintenant de la réalité ? Il était ridicule. Si son père n'était pas John Morton, il ne serait pas arrivé à son poste actuel. Jamais.
Et la douleur revenait, seconde après seconde.

~~
An 586, 65 Jidas, 20 heure, Liar, Restaurant Le Magnifique

Nathan porta sa main à l'épaule. La douleur se faisait encore sentir, même une semaine après avoir reçu cette blessure. Il y avait bien sur un côté psychologique à cette blessure. Mais il devait essayer de ne plus y penser. Cela faisait trop longtemps qu'il restait bloqué la dessus, il devait se ressaisir. Se concentrer sur le moment présent. Depuis cette blessure, il était revenu à Liar, incapable de mener des troupes pendant un bon moment. Enfin, comme ça, il pourrait entièrement se consacrer au boulot administratif... Super... Mais bon, actuellement, il était venu manger au restaurant avec son ami d'enfance, aussi membre du gouvernement, Anne Xaecor. Elle lui avait proposé cela pour lui changer les idées. Et elle avait eu raison, car il en avait bien besoin. Un bon repas, c'était parfait pour oublier cette blessure. Ils étaient donc là, tous les deux, à manger dans un des restaurants les plus prestigieux de la ville. Des tapis en velours rouges, des chandeliers et des lustres en or, bref, le grand luxe.

-Alors, fit-elle, ca te change les idées ?
-Oui, un peu...

Pour être honnête, il ne savait pas quoi dire. Il était dure de parler de la vie de tous les jours, quand la période est aussi dure. Les discussions ne sont souvent pas très enjoués. Il faut dire que les principaux sujets étaient la guerre, et la politique. Quand en plus, dans le gouvernement, des querelles éclataient entre certains ministres, c'était vraiment mal barré.

-Stewart a-t-il accepté ton idée ? Envoya Nathan, pour relancer la conversation.
-Oui...
-C'est bien. Mais tu ne m'as pas l'air très satisfaite de cela ?
-Ce n'est pas ça... C'est juste que je commence à penser qu'il prend trop de décision sans l'accord de ton père, le Président.

Nathan resta pensif... Il savait que Marc Stewart était un ami de son père, mais il ne le connaissait pas beaucoup... Même Ministre, il ne lui avait pas beaucoup parler... Il ne savait de lui que ce que lui disait son père. C'est à dire qu'il aimait beaucoup Prosperia... Et rien d'autre, en fait...

-Je pense qu'on peut lui faire confiance, fit-il, mon père le connait depuis longtemps, je pense qu'il l'a mit premier ministre car il savait que Stewart pouvait agir seul de la même manière que lui.
-Si tu le dis... Tu connais mieux ton père que moi, après tout.

Nathan ricana quand il entendit cette remarque. Même en temps de guerre que c'était bon de rire. Il était parvenu à se changer les idées. Mais cela n'allait pas durer longtemps. Une voix résonna derrière lui. Une voix qu'il connaissait bien.

-Si ce n'est pas ce cher Nathan Morton, que je vois là.

Nathan se retourna brusquement, dès qu'il entendit cet voix. Oui, il l'avait bien reconnu. Cette voix suave, si particulière, celle de Schneizer de Nasbria. C'était bien lui, qui se tenait derrière lui. Son ami d'enfance, avec Anne. Enfin, son ancien ami. Plus depuis ce qui s'était passé, quinze ans auparavant. Maintenant, c'était un ennemi, aussi bien personnel que politique. Ce dernier toisait Nathan du regard, une expression qui se rapprochait du dédain sur le visage. Ses yeux parcoururent le corps du Ministre, pour finalement s'arrêter sur son épaule. Il lui envoya un bref coup, suite auquel Nathan émit un gémissement de douleur.

-Regardez, ou elle vous mène, votre magnifique guerre.

Schneizer n'attendit aucune réponse, et s'éloigna, la marche rapide. Ces deux là... Ses anciens « amis »... Ils le débectaient au plus au point. Il ne pouvait s'empêcher de ressentir de la haine envers eux. Encore plus depuis le début de la guerre. Il n'éprouvait que dégout et amertume. Même pas de pitié. Ils ne le méritaient pas. Il ne s'arrêta même pas quand Anne tenta de le retenir.

-Elle est belle, la famille Norton, dit-il séchement en lui adressant un bref regard.

Il s'assit à une autre table. Au loin, il pouvait entendre les deux membres du gouvernement quitter les lieux, ayant finis de manger. C'était parfait. Il ne voulait pas les savoir dans la même pièce que lui. Il avait demandé une table à part, sur balcon, isolé. De cette manière, on ne pourrait rien entendre. Il attendit, ne commandant rien. Neuf heure moins le quart... C'était l'heure du rendez-vous... Il regarda au loin. Il put le voir donner un billet au réceptionniste. Genesis était venu, comme prévu. Schneizer avait pu remarquer qu'entre temps, il s'était teint les cheveux en brun. C'était plus discret. Genesis fut donc placé à la même table que Schneizer. Ils commandèrent rapidement à manger. Aucun d'eux ne prit la parole jusqu'à ce qu'on vienne les servir. On ne devait pas entendre quoi que ce soit de leur conversation. Une fois cela fait, c'est Schneizer qui prit la parole.

-Tu avance dans ton enquête ?
-J'ai cherché des informations dans tout Liar, mais je n'ai rien trouvé. Selon moi, ceux qui sont responsables sont assez intelligent pour comprendre que la fuite d'information à Liar est très élevé. Mais elle l'est moins au frontière, ou aux régions éloignés.
-Que va tu faire ?
-Je vais continuer à chercher à Prosperia, dans les autre villes. Puis j'essaierai d'aller à Callya.
-Oui... La bas, c'est la paix... Donc il est plus facile de s'y cacher.
-C'est cela.
-De mon côté, j'ai demandé à mes agents infiltrés dans le gouvernement de surveiller les faits et gestes des plus haut gradés.
-Qui soupçonnes tu ?
-Le Chef du renseignement. Il y a quinze ans, il était le sous-chef des services secrets, maintenant, il en est le chef. De plus, il y a quatorze ans, le chef des services secrets de l'époque a disparu.
-Il l'aurait fait disparaître ?
-Ce Schreder est un mystère... Il lui serait facile d'avoir des relations douteuses... Mais ce n'est qu'une théorie.
-Bien... Je vais y aller.
-Très bien. Une dernière chose.
-Quoi ?
-Vivement que tout cela soit finit que je puisse t'appeler mon beau-frère.

Genesis répondit simplement par un oui, après quelques secondes de silence, avant de repartir.

~~
An 586, 66 Jidas, 19 heure, Luna, Palais Impérial, Sale du Trône

De son trône, l'Empereur toisait la personne qui était agenouillé devant lui. Il s'agissait d'une jeune femme, qui avait environ la vingtaine, ce qui pouvait semblait assez jeune, pour les autre pays, cependant à Ultima, l'entraînement pour ceux qui veulent devenir soldats commencent très tôt, ce qui permet une armée jeune, mais qui ne possèdent pas le désavantage de l'inexpérience. Mais revenons à la jeune fille. Elle avait donc une vingtaine d'année. L'Empereur lui adressa la parole.

-Ne reste pas à genoux, relevez vous.

La jeune femme s'exécuta, et Aeon put la décrire plus précisément. Elle était d'une taille légèrement plus petite que la moyenne. Son corps était fin et mince. Elle portait de simples habits de couleur noire, comme on lui avait dit qu'il n'était pas utile de garder son armure. Une coupe de cheveux courte, que l'on pourrait caractérisé comme au bol, recouvrait son beau visage, parcouru par de fins traits, relevant une certaine innocence, qui se lisait dans le bleu azur et pur de ses yeux.

-Elena Heartwome, c'est bien cela ?

Elle fit une signe de tête, voulant dire oui. Elena était, elle devait l'avouait, très anxieuse. On l'avait fait revenir à Luna pour des raisons qu'elle ne connaissait pas, et avait été convoqué par l'Empereur lui même. Elle l'avait déjà vu de loin, mais jamais en face. Se retrouver face à l'homme qu'elle admirait, comme tous les habitants d'Ultima, était un très grand honneur, mais aussi une grande peur. Pour quelle raison avait-on pu la convoquer ici ? Surtout qu'elle avait remarqué que l'Empereur était seul, apparemment, tous les généraux étaient absents.

-Soldat de la première division, je ne me trompe pas ?
-Non, Votre Majesté.
-Vous avez blessé Nathan Morton lors d'une bataille il y a une semaine. De plus, il semblerait que vous ayez été très efficace. Vous êtes donc promu membre de la division 0.

Elena eut un mouvement de recul et écarquilla les yeux. La division 0 ? LA fameuse division 0 ? Les 108 soldats d'élites de l'armée ? Sous les ordres directs de l'Empereur ? Elle n'en croyait pas ses oreilles. Etre membre de cette division est l'objectif de tout soldat, elle avait du mal à y croire. Elle ne pouvait rien dire, les mots ne sortaient pas de sa bouche.

-Vous n'êtes pas contente de cette promotion ? demanda l'Empereur.
-S... Si bien sur ! bafouilla-t-elle, mais c'est que j'ai du mal à y croire...

L'Empereur se leva de son trône, en un léger saut, et se rapproche de la jeune femme.

-Bien, vous prendrez vos fonctions demain.
-D'accord votre majesté.
-Mais pour l'instant, j'aimerai vous inviter à dîner avec moi.

Second étonnement chez la jeune femme. Elle n'aurait jamais attendu cela de la part de l'Empereur. Elle n'était rien, alors pourquoi lui demander à dîner avec lui ? Il enchaîna.

-Ce n'est pas très intéressant de dîner seul, continua l'Auguste, et comme vous l'avez remarqué, mes généraux m'ont tous tous abandonné, ces traîtres !

Aeon dit ça avec un air à moitié blasé, étonnant pour un Empereur. Il ne mentait pas, il était réellement seul ce soir, Marisa, John et Elysio était sur les champs de batailles, Vector était occupé à superviser les soins des soldats blessés, et Millich était au théâtre avec Umbra.
Elena ne put s'empêcher de rire légèrement, ce que remarqua l'Empereur, qui continua.

-De plus, de la proximité avec mes soldats ne peut pas me faire de mal. Alors, qu'en pensez vous ?
-J'accepte Votre Majesté, fit-elle humblement, avec un sourire.
-Une dernière chose. J'ai la mauvaise habitude de tutoyer les gens. Cela ne pose aucun problème.
-Euh... non, aucun, répondit-elle, assez surprise est déstabilisé.
-Dans ce cas, suis moi.

Aeon la conduisit donc vers la salle de conférence, pour dîner.

A suivre...
death-kuja
death-kuja
Apprenti écrivain
Apprenti écrivain

Messages : 36
Date d'inscription : 20/12/2011

Revenir en haut Aller en bas

Fatalis         Empty Re: Fatalis

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum